La Journée mondiale de la Poste a été célébrée le 09 octobre 2019 dans ses locaux au Mali. Une relance innovante est déjà entamée pour éviter au service postal de mourir de sa belle mort au Mali. Mais, pour bons nombre d’acteurs du secteur, la poste se trouve aujourd’hui dans le pétrin parce qu’elle ne constitue plus une priorité pour l’Etat malien.
A l’instar des autres pays du monde, le Mali a célébré le 09 octobre dernier la Journée mondiale de la Poste. Ce grand instrument de souveraineté nationale, qui a été très important aux premières heures de l’indépendance, se trouve aujourd’hui dans le pétrin. Pour éviter le déclin de la poste, une relance innovante vient d’être entamée.
Cette innovation tourne autour de trois services que sont la messagerie (la réception et l’acheminement des courriers) ; la poste-finance qui consiste à envoyer et recevoir de l’argent et celui numérique pour l’envoi et la réception des documents administratifs comme les casiers judiciaires.
Et pour matérialiser cette relance de la poste, une première agence a été inaugurée à Sogoninko, en commune VI du district de Bamako, le 08 octobre 2019. Et selon le Directeur général, Ibrahim Haïdara, les 5 autres communes de la capitale auront leurs services de poste avant la fin de l’année.
Mais, en attendant un lendemain meilleur, les travailleurs de la poste expriment leur ras-le-bol. Ils accusent le gouvernement de ne pas faire de leur service une priorité. Elle a aujourd’hui beaucoup de dettes envers des particuliers et manque aussi de soutien politique pour sa protection. Son domaine d’intervention est aujourd’hui exploité par différents services dont les compagnies de transport et les services d’envoi et de réception.
C’et qui fait dire à une travailleuse que l’Etat malien n’a pas su négocier avec les multinationales. La poste est actuellement à la recherche un statut juridique et elle fait de cette question une priorité. Les travailleurs appellent ainsi l’état à s’assumer. Selon le représentant du ministre de la Communication, Abdoul Yaya, le ministre de tutelle a instruit d’apporter des solutions de proximité. Malgré cette assurance, force est de reconnaître que l’aspect financier est loin d’être maîtrisé.
En dépit des difficultés auxquelles la poste malienne est confrontée, le Directeur général reste confiant par rapport à l’avenir de son département. «Nous avons aujourd’hui beaucoup d’espoir» a conclu M. Ibrahim Haïdara. Une confiance justifiée aussi par la signature, à cette occasion, d’un contrat entre la poste et la société «Bijoux Nomade».
Reconnue comme instrument de souveraineté de l’Etat, la poste a pour mission principale d’accompagner les autorités dans le développement social et l’inclusion financière sur toute l’étendue du territoire.
Oumar Alpha
Source: Le Matin