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Journée mondiale de la population : SOUTIEN AUX PERSONNES VULNERABLES DANS LES SITUATIONS D’URGENCE

Cheickna Seydi Ahamady Diawara ministre Aménagement territoire Population journee unfpa

Les femmes, les enfants et les jeunes représentent plus de ¾ des plus de 50 millions de personnes qui ont été contraintes de quitter leurs habitations par un conflit ou une catastrophe

Le Mali à l’instar de la communauté internationale a célébré samedi dernier la Journée mondiale de la population. C’est Kita, la capitale de l’arachide encore sous le choc de la disparition de l’artiste de renommée internationale Bako Dagnon qui en était originaire, qui a accueilli cette 25ème édition. La célébration de cette journée qui avait pour thème : « les populations vulnérables dans les situations d’urgence », s’est tenue à la place de l’indépendance de la localité sous la présidence du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Population Cheickna Seydi Ahamady Diawara qui avait à ses cotés ses collègues en charge de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord, Hamadou Konaté et de la Femme, de l’Enfant et de la Famille Mme Sangaré Oumou Bah.
En plus des représentants des partenaires comme l’UNFPA, de la Croix Rouge et de la Banque mondiale, la cérémonie a enregistré la présence des directeurs régionaux de tout le Mali. Au plan local, on notait aussi la présence du préfet de Kita Sinè Dembélé, représentant le gouverneur de Kayes et du 1er adjoint au maire de Kita Hamadoune H. Touré et de l’ensemble des responsables des services techniques du cercle.
Dans le souci d’être plus proche de la population cible, la direction nationale de la population a opté pour la délocalisation de la célébration de cette journée jusqu’au niveau du village depuis 1995.
Le cercle de Kita qui accueillait la célébration cette année occupe une superficie de 35.250 Km2 et compte environs 377.983 habitants. C’est le premier cercle par sa superficie et le second par sa population dans la région de Kayes. A l’instar des autres cercles du Mali, la cité de l’arachide connaît également des problèmes liés à un fort taux de croissance 3,5%.
La Journée mondiale de la population est une plateforme pour attirer l’attention des décideurs des communautés et des multiples acteurs du monde entier sur l’urgence et l’importance des questions de population notamment, dans le cadre des plans et programmes généraux de développement et sur la nécessité de trouver des solutions. Selon l’UNFPA, les femmes, les enfants et les jeunes représentent plus de ¾ des plus de 50 millions de personnes qui ont été contraintes de quitter leurs habitations par un conflit ou une catastrophe. Les filles et les femmes affrontent dans les situations de crise un bien plus grand risque de sévices d’exploitations sexuelles, de violence, de mariage forcé, de maladies liées à la santé reproductive et de décès dû au manque de protection, d’assistance nécessaire et de la planification familiale.
Dans son mot de bienvenue, le 1er adjoint au maire de Kita Hamadoune H. Touré a remercié la direction nationale de la population du choix porté sur sa commune qui, du fait de son positionnement géographique, fait face à de nombreux problèmes de développement. Pour lui, cette délocalisation qui permet à la population de se considérer comme premier facteur de son épanouissement, témoigne de la volonté de bonne gouvernance des plus hautes autorités.

Mouvement massif. Tout le monde est unanime et les différentes interventions l’ont mentionné, le thème de cette édition est plus que d’actualité pour notre pays qui a connu un mouvement massif de personnes déplacées suite à la crise multisectorielle qu’il traverse. Il s’agit essentiellement de femmes et d’enfants ayant fui l’insécurité au Nord pour se rendre au sud et dans les pays voisins. Cela en plus des catastrophes naturelles et des conflits sociaux de tout genre, entrainant des pandémies telles que la maladie à virus Ebola et des migrations forcées et clandestines.
Au cours de cette célébration des messages clés ont été largement diffusés sur la dignité et la sécurité des personnes vulnérables, la santé procréative des femmes et des filles. Aussi des hommages mérités ont été rendus à feue Bako Bagnon pour avoir contribué au rayonnement de la culture de la localité.
Le représentant résident de l’UNFPA Makane Kane a apprécié les efforts du gouvernement, visant à donner aux questions de population la place qu’elles méritent dans l’architecture institutionnelle du pays. Il a réitéré l’engagement de l’UNFPA qui apporte déjà une assistance technique et financière considérable, à rester aux cotés du gouvernement dans ses efforts de reconstruction et de réconciliation nationale.
Le ministre Diawara a souligné le lien entre le thème et la situation que vit notre pays. Pour lui, cette célébration offre l’opportunité de chercher à faire oublier la crise que notre pays traverse et qui a eu un impact dramatique sur nos populations, aggravant une situation déjà fragilisée par la sécheresse et la pauvreté. Il s’agit aussi de recoudre les failles laissées par les violations de droits humains durant l’occupation, le creuset laissé par la suspension de l’aide publique au développement ayant entrainé des répercussions sur la vie des populations, particulièrement au Nord du pays. C’est pour répondre à ces soucis que les autorités sous la houlette du président Ibrahim Boubacar Keita ont tout fait pour un retour à une situation normale à travers la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation, a indiqué le ministre Diawara.
Citant le directeur exécutif de l’UNFPA, le Dr Babatunde Osotimehin qui juge que « quand une crise frappe, l’intervention humanitaire doit être rapide et adaptable aux besoins des populations touchées », le ministre Diawara s’est dit honoré de la réponse apportée par le Mali et ses partenaires aux populations lors des premières heures de la crise.
Evoquant la dynamique de la croissance démographique de 3,6%, corolaire du taux de fécondité de 6,1 enfants par femme, il a estimé que cela reste un défi qui appelle des reformes structurelles. C’est tout le sens de la transition démographique prônée par le chef de l’Etat.
La célébration de la Journée mondiale de la population a été également marquée aussi par des récompenses mais aussi des interpellations. Les trois meilleures filles au DEF ont été récompensées par les organisateurs et le ministère de la Femme, de l’Enfant et de la Famille à travers le projet Excellence au féminin qui soutient les filles brillantes à l’école.
Enfin, le groupe Nyogolon a présenté un sketch qui a interpelé les acteurs sur les enjeux de la maîtrise des flux démographiques.
La célébration de la Journée mondiale de la population a pris fin par une conférence sur un certain nombre de préoccupations auxquelles les populations sont confrontées. Les échanges ont porté sur le rôle joué par la Croix rouge dans l’ouverture du premier corridor humanitaire dans les régions du Nord pendant la crise et sa contribution dans la lutte contre la maladie à virus Ebola. Le concept SEPT qui allie le ludique et l’utile pour sensibiliser les communautés sur les maladies endémiques a été développé par l’ONG N’Tola Saraman. Le Réseau national de la jeunesse du Mali (RENAJEM) a fait une communication sur les problèmes brûlants de la jeunesse dans la situation d’urgence.
Envoyé spécial
L. ALMOULOUD

source : L’Essor

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