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Journée mondiale de la population : Priorité à la santé de la reproduction et aux droits pour tous

À l’instar de la communauté internationale, le Mali a célébré jeudi dernier, la Journée mondiale de la population, célébrée le 11 juillet de chaque année depuis 1989. Les festivités ont été délocalisées à Kodialan, Commune rurale de Kassaro, Région de Kita. C’était sous la présidence du secrétaire général du ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du territoire et de la Population, Imirane Abdoulaye Touré, en présence de la directrice nationale de la population, Mme Diall Absatou N’Diaye.

 

Cette célébration vise à attirer l’attention sur l’urgence et l’importance des questions de population, notamment dans le cadre des plans, programmes et projets de développement et sur la nécessité de leur trouver des solutions pérennes. Le thème retenu cette année était : «Les droits et les choix sont la solution : Qu’il s’agisse de baby-boom ou de récession, la solution consiste à donner la priorité à la santé de la reproduction et aux droits pour tous (DSSR)». Des messages de sensibilisation, d’information et d’éducation sur les droits en santé sexuelle et reproductive (DSSR) ont, à cet effet, été produits à l’endroit des habitants.

Le choix de cette thématique rappelle la nécessité du respect des droits humains, notamment le droit à la santé sexuelle et reproductive, a souligné le représentant résident de UNFPA. Dr Eugene Kongnyuy a renouvelé le soutien de l’organisation au gouvernement pour le rétablissement des droits humains, ébranlés, selon lui, par la pandémie de Covid-19. Il a affirmé que la JMP est l’une des rares occasions, où le monde se donne la main, pour examiner les problématiques de la population et réfléchir aux solutions.

La célébration de cette Journée est une occasion de prendre conscience de l’importance des problèmes de population et de développement comme levier de l’accélération, non seulement de l’accès au bien être universel, mais aussi de la réduction de la pauvreté, a expliqué le secrétaire général du ministère en charge de la Population.

«Le 11 juillet est l’occasion pour nous de faire connaître les besoins et la vulnérabilité des femmes et des filles en matière de santé sexuelle. Elle est aussi l’occasion pour mettre en évidence la façon dont nous pouvons sauvegarder les acquis de l’agenda local, et comment maintenir l’élan vers la réalisation des ODD d’ici 2030 », a soutenu Imirane Abdoulaye Touré.

En la matière, a-t-il précisé, les dernières données socio-sanitaires au Mali se présentent comme suit : les moins de 15 ans représentent 47,1% de la population, 53% ont moins de 18 ans, contre 46,8% pour ceux qui ont entre 15-64 ans. Les 3,5% de la population ont 65 ans et plus. «Le taux de croissance démographique était de 3,6 % de 1998 à 2009. Le taux de prévalence contraceptive est de 16.1% (EDSM VI 2018).

L’indice synthétique de fécondité est de 6,3 enfants/femme (EDSM VI 2018). Les besoins non satisfaits en planification familiale sont de 24% selon l’EDSM VI, 45% des femmes de 15 à 49 ans ont subi des violences physiques ou sexuelles, depuis l’âge de 15 ans, selon l’EDSM VI, 10% des filles de15-19 ans ont subi des violences physiques pendant la grossesse, selon I’EDSM VI 2018», a énuméré Imirane Abdoulaye Touré. Il a rappelé que, dans les 30 prochaines années, la population doublera, en passant de plus de 21 millions d’habitants aujourd’hui à plus de 40 millions d’ici 2050.

Le représentant du maire de la Commune rurale de Kassaro, Oumar Diakité a plaidé pour une meilleure protection de certaines couches vulnérables de notre société. «Les femmes et les jeunes filles surtout celles provenant des milieux les plus défavorisés sont les plus affectées. La situation est beaucoup plus inquiétante dans les zones inaccessibles à cause de l’insécurité. L’implication des décideurs politiques, des leaders religieux et communautaires, des partenaires techniques et financiers, est alors nécessaire sur les questions clés de la population et particulièrement celles qui sont basées sur la protection des femmes et des jeunes filles», a recommandé l’élu local.

L’aire de santé de la Commune rurale de Kassaro compte deux centres de santé communautaire (Cscom) couvrant 16 villages. La population totale couverte par le Cscom est estimée à 16.340 habitants (Kassaro 11 villages et Nafadjicoro 5 villages), encadrés par 64 relais villageois. Le taux de vaccination est de 90%, contre 80% pour la consultation prénatale et 55% pour la planification familiale.

Une remise de prix éducation aux meilleures filles de l’école primaire de Kodialan et la dotation d’un Cscom en équipements de lutte contre la Covid-19 et de protection de la santé de la reproduction ont mis fin à la journée.

Envoyé spécial

Amadou GUÉGUÉRÉ

Source : L’ESSOR

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