La ville de Bla a abrité, le mercredi 11 juillet, la célébration de la Journée mondiale de la population sous le thème : ‘’ La planification familiale est un droit humain’’. La cérémonie était présidée par le ministre de l’Aménagement du territoire et de la population, Adama Tiémoko DIARRA, en présence de ses homologues de la promotion de la Femme, de l’enfant et de la famille, TRAORE Oumou TOURE et du Développement local, Soumana Mory COULIBALY.
A cette célébration, avaient pris part de la directrice nationale de la population, Mme DIALL Absatou N’DIAYE ainsi que la représentante du fonds des Nations unies pour la population (UNFPA – FNUAP), Mme Josiane YAGUIBOU. La cérémonie a également enregistré la présence des autorités administratives de Ségou, celles communales et traditionnelles du cercle de Bla et de plusieurs participants venus de l’intérieur du cercle de Bla.
La célébration de la journée mondiale de la population, le 11 juillet de chaque année, a pour objectif d’informer et de sensibiliser les populations sur les questions de population, notamment la planification familiale et d’attirer l’attention des décideurs sur les questions de population.
Au cours de cette édition, le chef de village de Bla, Oumar TANGARA et le maire de Bla, Mamadou SAMAKE, ont tour à tour exprimé la joie de la population pour le choix porté sur leur localité afin d’abriter un tel événement pour parler des préoccupations de l’heure.
Le Médecin chef de Bla a affirmé que l’accès des femmes aux méthodes contraceptives modernes de la planification familiale est reconnu comme un moyen essentiel de maintenir la santé et le bien-être de la famille et de réduire la mortalité des enfants et des mères.
Il a déploré que malgré les efforts consentis par l’Etat malien et ses partenaires et l’existence d’une loi garantissant l’accès aux services de planification à toutes les couches et à tous les individus, le taux d’utilisation des méthodes contraceptives modernes demeure faible au Mali. Pour preuve, le médecin chef a précisé que l’EDS 5 indique que le taux d’utilisation des méthodes de contraception moderne au Mali est de 9,9% avec un besoin important non couvert en matière d’accès aux services de planification de 26%.
Selon lui, dans la région de Ségou en général et dans le cercle de Bla en particulier les besoins en matière d’offre de service de planification familiale reste encore important. Il a informé qu’en 2010 le taux d’utilisation des méthodes contraceptives au niveau de la région de Ségou était de 9% et 7% au niveau du cercle de Bla, avec un besoin non couvert d’environ 27%.
Pour sa part, la représentante de l’UNFPA, Mme Josiane YAGUIBOU, a souligné que la célébration de la journée mondiale de la population est un moment fort de sensibilisation sur les questions de population et sur l’importance de les prendre en compte dans les politiques et programmes de développement tant au niveau national que régional ou même local. Elle a expliqué que le choix de la ville de Bla traduit le souci du gouvernement du Mali de faire participer les acteurs régionaux et locaux à cette sensibilisation sur les questions de population et d’obtenir leur adhésion à l’esprit de cette journée et aux messages transmis.
La représentante du Fonds onusien pour la population a soutenu que le thème de cette édition rappelle la nécessité de respecter les droits humains dans le domaine de la santé et plus particulièrement en santé de la reproduction qui couvre des aspects longtemps entourés de perceptions sociales et de tabous limitant toute communication entre les personnes et les communautés.
« Le thème rappelle également aux Etats l’obligation de protéger ces droits dans leur législation et dans leurs politiques et programmes sanitaires. Il est de notre responsabilité de collaborer pour combattre les inégalités et les pratiques discriminatoires afin que chacun jouisse du meilleur état de santé possible, quels que soient son âge, son sexe, sa race, sa religion, son état de santé, son identité de genre et, éventuellement, son handicap », a affirmé Mme Josiane YAGUIBOU.
A son tour, le ministre de l’Aménagement du territoire et de la population, Adama Tiémoko DIARRA, a indiqué que la forte croissance démographique pose avec acuité le problème de la gestion durable des ressources et même la dépendance économique quand la structure des âges est défavorable.
Selon lui, c’est face à cette situation que les Nations unies ont institué en 1989 la date du 11 juillet comme Journée mondiale de la population suite aux plaidoyers, à l’information et à la sensibilisation des millions de personnes dans le monde.
Le ministre a sensibilisé les populations en soutenant que la faible utilisation des services de santé de la reproduction, en général, et de la planification familiale, en particulier, sont causes de maladies et de décès des enfants de moins d’un an et des femmes pendant ou après l’accouchement.
« Il est, de nos jours, prouvé que la planification familiale contribue au bien-être de la communauté et des familles et peut influer positivement sur le rythme du développement national, à travers l’accélération de la transition démographique. Plus concrètement, la planification familiale contribue à améliorer la santé de la femme et de l’enfant, ainsi que le statut de la femme », a affirmé le ministre Adama Tiémoko DIARRA.
Le ministre a enfin lancé un appel solennel à la mobilisation de l’ensemble des forces vives de la Nation afin de conjuguer les efforts pour contribuer à faire de la planification familiale un droit humain.
La présentation d’un sketch sur l’importance de la planification familiale, des remises de prix aux meilleures élèves pour encourager la scolarisation des filles et des prestations folkloriques ont été des temps fort de cette cérémonie de célébration de la Journée mondiale de la population.
PAR MODIBO KONE
Info-matin