Faire connaitre le sort des victimes de la traite des personnes afin de protéger leurs droits, tel était l’objectif d’une conférence de presse que l’IMIGRAD et l’Association malienne des expulsés (AME) ont Co-organisé dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la lutte contre la traite des êtres humains. Cette rencontre a eu lieu, ce mardi 30 juillet 2019, au siège de l’AME, à Djelibougou.
Les principaux conférenciers étaient MM. Oumar SIDIBE, président de l’IMIGRAD et Lamine Diakité, membre de l’Association malienne des expulsés. Au présidium, on y notait également la présence de M. Ousmane Diarra, président de l’AME.
Dans les propos des conférenciers, il est ressorti que cette journée était célébrée par les États membres, les organisations de défense des migrants, dont l’IMIGRAD et l’AME ainsi que la société civile, depuis l’adoption de la résolution 68-192 par l’Assemblée générale des Nations Unies, le 18 décembre 2013. Pour les animateurs de la rencontre, l’expression « traite des personnes » signifie le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil de personne par la menace, le recours à la force ou à d’autres formes de contraintes y compris par l’enlèvement… Selon les conférenciers, l’exploitation de la traite peut être la prostitution d’autrui ou d’autres formes d’exploitations sexuelles, le travail ou les travaux forcés, l’esclavage. Les conférenciers ont déploré que ce phénomène d’exploitation sexuelle ne connait pas de frontière au regard des États qui étaient à peu près concernés. Ils ont précisé, dans les explications, que les grandes victimes de la traite sont les femmes et les enfants. Parce que selon les conférenciers, de 2007-2010, le nombre total de victimes détectées étaient des femmes.
S’agissant des mesures prises et leurs impacts pour atténuer le phénomène, les conférenciers ont fait savoir que la traite des êtres humains est criminalisée au niveau international et fait l’objet de répression par des instruments juridiques internationaux. Parmi ces instruments, ils ont cité la convention contre la criminalité transnationale, le Protocol additionnel à la convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale, etc. Aussi, les animateurs de la rencontre ont-ils reconnu que le Mali a fait des avancées tant sur le plan normatif que structurel.
Concernant le plan normatif, ils ont fait savoir que le Mali a adopté la loi n° 2012-023 du 12 juillet 2012 qui relative à la lutte contre la traite de personnes et les pratiques assimilées. Parlant du plan structurel, les conférenciers diront qu’un comité national de coordination de la lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées a été créé et chargé de coordonner et d’assurer le suivi des actions de lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées.
Signalons que des panels sur la traite de personnes, des dialogues avec les hommes de médias (point de presse), forum populaire, campagne de sensibilisation sur les radios communautaires… ont marqué cette journée mondiale de lutte contre la traite d’êtres.
PAR SABA BALLO