Lundi 25 novembre 2019, le monde entier a célébré la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Ceci marque le début de la campagne des 16 jours d’activisme. Le thème retenu à cette occasion est : « Orangez le monde : La « Génération Égalité » s’oppose au viol ». Cette campagne devra s’étendre jusqu’au 10 décembre.
« La violence sexuelle contre les femmes et les filles prend ses racines dans des siècles de domination masculine. N’oublions pas que, fondamentalement, les inégalités entre les genres qui sous-tendent la culture du viol sont un déséquilibre des pouvoirs », a précisé Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU, à l’occasion de l’édition 2019 de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Selon les Nations unies, il existe une recrudescence de la violence à l’égard des femmes. Une situation qui s’explique par l’impunité, le silence, la stigmatisation et le sentiment de honte qui l’entourent. Des paramètres qui s’expliquent par le fait que ces violences ne soient pas signalées.
Plusieurs formes de violences sont retenues par l’ONU. Elles sont : les violences physiques, sexuelles et psychologiques.
S’agissant de la violence physique, elle peut se rapporter à celle d’un partenaire intime (coups, violences psychologiques, viol conjugal, féminicide). Quant à la violence sexuelle et au harcèlement, elle se rapporte au viol, aux actes sexuels forcés, aux avances sexuelles non désirées, aux abus sexuels sur enfants, au mariage forcé, au harcèlement dans la rue, au harcèlement criminel, au cyberharcèlement). Nous avons également le trafic d’êtres humains (esclavage, exploitation sexuelle), la mutilation génitale féminine et le mariage précoce.
Ces violences ont des conséquences considérables sur l’épanouissement des femmes dans la société, indique-t-on. Elles ont un impact sur la réalisation de l’égalité, du développement, de la paix et de la réalisation des droits fondamentaux des femmes et des filles.
Selon les Nations unies, une femme sur trois dans le monde « a subi des violences physiques et/ou sexuelles à un moment donné dans sa vie, le plus souvent de la part d’un partenaire intime ». C’est seulement 25% des femmes mariées ou en union qui ont un choix librement consenti sur leurs relations sexuelles, l’utilisation des contraceptifs et des soins de santé.
« Près de 750 millions de femmes et de filles dans le monde étaient mariées avant leur 18e anniversaire. Plus de 200 millions de femmes et de filles ont subi une mutilation génitale féminine », expliquent les Nations unies.
En 2017, une femme sur deux a été assassinée dans le monde par son partenaire ou sa famille contre un homme sur vingt. S’agissant de la traite des êtres humains, elles sont 71 % à en être victimes, dont trois quarts d’entre elles sont exploitées sexuellement.
Durant deux semaines, du 25 novembre au 10 décembre 2019 qui correspond à la date de la Journée des droits de l’homme, des campagnes se tiendront sur les réseaux sociaux pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes dans le monde. Cette année, cette campagne compte se focaliser sur la question du viol. Comme d’habitude, la couleur orange est celle qui sera utilisée pour inciter à plus d’action.
F. TOGOLA
Source : LE PAYS