Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Journée internationale des personnes handicapées : LES PRESSANTES REQUETES DE LA FEMAPH

L’Organisation des Nations Unies a, en 1992, proclamé le 3 décembre « Journée internationale des personnes handicapées ». Pour célébrer cet anniversaire, la Fédération internationale des associations de personnes handicapées du Mali (FEMAPH) a organisé une conférence de presse dans ses locaux à Bakaribougou. On y notait la présence de Youssouf Diagne, conseiller technique du ministère de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du nord, Modibo Diallo, directeur national du Développement social, et Moctar Bah, le président de la FEMAPH.

journée internationale personnes handicapée anormale femaph mali

Le thème central de la célébration de cette année est : « La technologie au service de la participation sociale des personnes handicapées ». En cette ère des nouvelles technologies, les personnes handicapées ont, plus que jamais, l’opportunité de participer à la vie de la société grâce aux services offerts par ces technologies. Pour que cet apport soit une réalité prise en compte par les pouvoirs publics, il faut une mise en œuvre concrète de la Convention relative aux droits des personnes handicapées et de son protocole facultatif. Cette norme internationale à laquelle notre pays a adhéré, par sa ratification en 2008, engage les Etats parties à garantir et à promouvoir le plein exercice de tous les droits de l’homme et de toutes les libertés fondamentales de toutes les personnes handicapées, sans discrimination aucune fondée sur le handicap.

C’est pour partager le contenu de ce document contraignant pour les pays signataires que la FEMAPH a organisé cette rencontre avec la presse. Dans son exposé liminaire, le président de l’organisation faîtière a présenté la journée internationale des personnes handicapées comme une bonne opportunité pour notre pays d’approfondir la réflexion sur le travail et l’emploi des personnes handicapées, sur l’accès à la santé, l’éducation, l’apprentissage et la formation professionnelle. C’est aussi, a-t-il poursuivi, l’occasion de favoriser l’intégration et l’accès à la vie économique, sociale et politique des personnes handicapées.

Dans leurs échanges avec les hommes de médias, les responsables de la FEMAPH ont apporté beaucoup d’éclaircissements sur les actions publiques de promotion de la personne handicapée, les difficultés rencontrées par la fédération, ses attentes et le travail qu’elle effectue dans le cadre de cette promotion. Selon Moctar Bah, le conférencier, l’esprit de la convention est sous-tendue par un certain de principes que sont la non discrimination, le respect de la différence, l’égalité des chances, l’accessibilité, le genre et le respect du développement des femmes et enfants handicapés.

A cet égard, quelle note faut-il attribuer à l’Etat ? « Nous ne noterons pas l’Etat, mais nous dirons que s’il faut faire un bilan, il est jugé mitigé », ont répondu les conférenciers. Les pouvoirs publics ont consenti beaucoup d’efforts dans le cadre de l’équipement et de la formation des personnes handicapées. Mais le chemin menant à la restauration de la dignité de la personne handicapée, qui passe par l’accessibilité, est très long et semé d’embûches. Aux plans de l’éducation des enfants handicapés, de l’accès aux soins de santé et d’un emploi décent, l’Etat est à la traine. Et pourtant, le Mali est l’un des artisans de la Convention qui garantit de façon contraignante tous ces droits.

En s’appuyant sur l’obligation faite aux Etats parties de respecter les termes de la Convention, la FEMAPH réclame la vulgarisation du document, l’adoption d’un plan stratégique de mise en œuvre sur 10 ans, la formation des personnes handicapées en informatique, l’équipement visuel et auditif des handicapés auditifs et visuels, la traduction en langage des signes des informations à la télé, la transcription des documents officiels en écriture Braille pour les non voyants, la rédaction d’un rapport alternatif de la Convention qui s’impose à tous les Etats signataires.

Aujourd’hui, la formation des personnes handicapées et leur accès aux services sont les plus grosses difficultés se posant en termes de défi à la FEMAPH. C’est pourquoi, celle-ci a saisi l’occasion de cette journée pour interpeller l’Etat sur l’urgence d’une application de la Convention.

C. A. DIA

SOURCE / ESSOR

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance