La 6è édition de la Journée internationale des langues des signes (JILS) a été célébrée, jeudi dernier, sous le thème : «Nous signons pour les droits de l’Homme». Le clou de l’événement a été une rencontre de sensibilisation organisée à l’Agence des technologies de l’information et de la communication (AGETIC), par l’Association malienne des sourds (AMASOURDS) sur la reconnaissance officielle de la langue des signes dans notre pays.
Le président de l’AMASOURDS, Dana Benjamin Diarra, a rappelé que l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) a consacré le 23 septembre à cette Journée. La résolution a été adoptée pour donner suite à une requête de la Fédération mondiale des sourds (FMS). Ce sont 97 états membres de l’ONU qui ont voté cette résolution.
L’objectif de la JILS est de renforcer la visibilité, le plaidoyer et la sensibilisation en faveur des langues des signes au double plan national et international. Pour le président de l’Association, la Journée offre l’opportunité de soutenir et protéger l’identité et la diversité culturelle des personnes sourdes et des autres utilisateurs de la langue des signes. Selon la FMS, révèle Dana Benjamin Diarra, il existe environ 72 millions de personnes sourdes dans le monde. 80% d’entre elles vivent dans les pays en développement. Ces personnes utilisent collectivement plus de 300 langues des signes différents.
Dana Benjamin Diarra a remercié le Conseil national de Transition (CNT) pour avoir donné son accord de principe et mis à la disposition de l’AMASOURDS un interprète en langues des signes pour l’interprétation de ses sessions parlementaires. Il a aussi tenu à préciser que les langues des signes doivent être accessibles dans tous les domaines. Et de rappeler que leur valorisation est un moyen d’inclusion.
Le représentant de la Fédération malienne des associations des personnes handicapées (FEMAPH), Amalla Coulibaly, a salué les efforts accomplis par l’État au profit des personnes handicapées. Il a demandé plus d’accompagnement de ces personnes.
Le représentant du ministre de la Santé et du Développement social, Siaka Coulibaly, a déclaré que le handicap ne se voit, mais se vit. Il s’est réjoui du fait que l’état a signé des conventions protégeant les personnes vivant avec un handicap. Moussa Mara a révélé que les personnes vivant avec un handicap représentent 15% de la population. «On ne peut pas avancer en laissant 15% d’entre nous de côté», a indiqué l’ancien Premier ministre. Pour lui, les représentants des personnes handicapées au CNT doivent davantage redoubler d’efforts pour soutenir la bonne cause, celle des personnes vivant avec un handicap.
Sidi Y. WAGUÉ
Source : L’ESSOR