Le Mali a célébré, à l’instar des autres pays de la communauté internationale, la journée internationale des Forêts. C’était le Samedi 21 mars 2016 dernier, à la Faculté des Sciences et des Techniques (FST), au cours d’une conférence débats animée par le Commandant Ousmane SIDIBE, Directeur Régional des Eaux et Forêts du District de Bamako.

Ladite conférence avait pour thème « les enjeux et les opportunités pour la gestion durable des forêts au Mali, cas du District de Bamako ». Le Commandant Ousmane Sidibé évoquera tout d’abord l’historique du 21 mars. Il dira que le 21 mars est une journée consacrée uniquement aux Forêts par les Nations Unis depuis plusieurs années. Le choix de cette date n’est pas fortuit, déclarera-t-il, tout en précisant que ça doit être, en temps normal, une journée de reboisement.

Mais compte tenue de la situation climatique du Mali on ne peut pas planter des arbres en mois de mars. C’est pourquoi la journée est consacrée à une forte sensibilisation des populations afin de mieux les inciter à planter des arbres lors de la prochaine campagne de reboisement (août-septembre).

Un aperçu sur les forêts au Mali, confirmant les luttes que mènent les agents des Eaux et Forêts du Mali pour l’existence et le bien être de leur secteur, fut également présenté aux étudiants et leurs professeurs. À cet effet, le commandant Sidibé fera part des 3 différents domaines forestiers qui sont entre autres : le domaine forestier classé, le domaine forestier protégé et le domaine forestier des particuliers. Selon lui, le Mali a au total 107 forêts classées avec une étendue de 788 111 hectares au total.

En résumé le commandant Ousmane SIDIBE réitéra que les forêts sont d’une importance capitale tant sur les plans écologiques et environnementaux que socioéconomiques et militaires. A propos de la dimension économique, le commandant indiquera que la Direction Nationale des Eaux et Forêts (DNEF) a fait une recette totale qui s’élève à 1 milliard sept cent soixante-douze millions trois cent quatre-vingt-neuf mille trois cent quatre-vingt-cinq francs CFA (1 772 389 385 FCFA) par le biais des services Eaux et Forêts des différentes régions du Mali en 2015.

Pour conclure, le conférencier a exhorté les étudiants de la FST à se pencher davantage vers les Eaux et Forêts au cours de leurs études. Il a aussi tiré la sonnette d’alarme sur les menaces qu’accourent les forêts maliennes ces derniers temps avec un bilan de ravages des feux de brousses, entre 2009 et 2014, très écœurant. Malgré toutes ces menaces, l’espoir est permis avec des initiatives de bonne gestion durable des forêts comme GEDEFOR, PDD-DIN, FAO, PNUD, le partenariat Public-privé. Etc.

Dognoumé Diarra

Source: Le Flambeau