Le taux brut de scolarisation des filles est passé de 70% en 2016-2017, à 74% en 2019, contre 86% pour les garçons en 2019. Le quotient des mortalités infantiles, qui était estimé à 113% en 2001, est passé à 54% en 2018
À l’instar de la communauté internationale, notre pays a célébré, hier, au Centre international de conférences de Bamako (CICB), la Journée internationale des droits de l’enfant. La cérémonie a enregistré la présence du représentant du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Chiaka Magassa, la représentante de l’Unicef au Mali, Lucia Elmi, la présidente du Parlement des enfants, Mariam Aldianabangou, et d’autres invités.
Le thème national retenu cette année est intitulé : « 1989-2019, les 30 ans de la Convention des droits de l’enfant (CDE) : Agir pour les droits de chaque enfant au Mali».
La présidente du Parlement des enfants a indiqué que ce thème interpelle le gouvernement et tous les Maliens. Selon elle, la journée offre l’occasion de sensibiliser sur l’effectivité des droits de l’enfant, en prônant la paix et la sécurité. Au cours des trois dernières années, notre pays a enregistré des progrès indéniables parce que le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans a baissé d’environ 50% depuis 1989, a-t-elle reconnu tout comme la vaccination des enfants contre certaines maladies meurtrières.
Toutefois, elle a déploré le fait qu’un enfant sur 10 meurt toujours avant son cinquième anniversaire, et deux millions d’enfants en âge scolaire sont en dehors du système scolaire.
La représentante de l’Unicef, a rappelé que la CDE, adoptée en 1989, est le premier texte international qui a reconnu explicitement les enfants en tant que porteurs de droits.
Lucia Elmi a aussi souligné que beaucoup de défis restent à relever, notamment la fermeture de plus de 1000 écoles, l’enregistrement à la naissance de tous les enfants, et les violations graves à l’encontre des enfants dans les zones affectées par la crise. « C’est le moment de renouveler nos engagements, sous le leadership du gouvernement pour créer un Mali digne des enfants avec la poursuite de la révision et l’adoption du Code de protection des enfants », a proposé la responsable de l’organisme onusien.
Chiaka Magassa a affirmé que le thème engage l’ensemble des acteurs et décideurs au respect des engagements de la CDE que notre pays a ratifiés.
Notre pays, a-t-il ajouté, demeure convaincu que le bien-être des enfants, passe nécessairement par l’application effective des dispositions de la CDE. Selon lui, le taux brut de scolarisation des filles est passé de 70% en 2016-2017, à 74% en 2019, contre 86% pour les garçons en 2019. Le quotient des mortalités infantiles, qui était estimé à 113% en 2001, est passé à 54% en 2018.
En matière de protection de l’enfant, les cadres politique, institutionnel et législatif ont été renforcés avec la ratification de conventions internationales et régionales, l’adoption de lois et textes spécifiques au niveau national (Code pénal, Code de procédures pénales loi sur la minorité pénale, et institution de juridictions pour mineurs).
Il a rappelé que le Fonds d’appui à l’autonomisation de la femme et à l’épanouissement de l’enfant (FAFE) a financé 914 projets de 2015 à 2018, dont 150 programmes de réinsertion socio-économique des enfants en situation difficile.
Le département en charge de la Promotion de la Femme, vient d’adopter, le Programme décennal pour l’autonomisation de la femme, de la famille et l’épanouissement de l’enfant (PRODAFFE I), avec ses plans d’appuis institutionnel et de communication pour un coût global de plus de 43 milliards de Fcfa. Il évoqué des préoccupations majeures, liées à la lutte contre la mendicité des enfants, le mariage précoce, le travail et la traite des enfants.
Mohamed D.
DIAWARA
Source: L’Essor-Mali