Cette célébration a été marquée par une formation des parents d’enfants autistes sur la prise en charge des individus touchés par ce fléau. Elle était assurée par une équipe d’experts et dirigée par Dr. Modibo Sangaré.
Cette cérémonie a été l’occasion pour faire une connaissance large avec ce “nouveau fléau ” qui touche plusieurs enfants dans notre pays. En effet, avec l’augmentation des enfants diagnostiqués, des bonnes volontés ont jugé utile de créer un espace dans les années à venir dans notre pays pour repérer et tenter de prévenir tôt cette maladie qui est désormais perçue, depuis quelques années, comme un véritable problème de santé publique au même titre que le VIH sida, le paludisme, le diabète, le cancer…
Pr. Mahamadou Diakité entend faire un programme de l’autisme au Mali afin d’éradiquer cette maladie et prendre en charge des personnes malades. C’est pourquoi, selon lui, plusieurs structures étatiques telles que le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, celui de l’Education de Base, celui de la Promotion de la Femme et de la Famille et celui des Affaires Sociales doivent être fortement impliquées dans les activités de lutte en faveur des autistes.
Selon l’honorable Jacqueline Togola, ce n’est pas une maladie de peur.
“Tous les Maliens doivent s’unir pour aider les autistes au Mali. Nous ne devons pas les oublier comme une malédiction, mais les encourager à affronter cette maladie”.
Interrogé sur la question, le représentant des parents d’enfants autistes dira que les enfants qui souffrent de l’autisme apparaissent comme une malédiction sociale. Selon lui, de nombreux parents les cachent. Une ONG nationale, tente actuellement de les sortir de l’ombre et de retirer le caractère tabou de cette maladie d’origine génétique que l’on déplore dans les familles. Au Mali, des actions de démystification de cette pathologie commencent à porter des fruits. Surtout à l’école.
Pour une explication claire de la maladie, le recteur de l’USTTB, Pr. Ouateni Diallo, ajoute que des mesures sont en cours afin de sensibiliser, dans les grandes villes du pays, pour expliquer aux enseignants et surtout aux parents, outre ce qu’est l’autisme, la méthodologie à utiliser pendant les grandes vacances qui commencent dans peu de temps. Pour lui cette journée concerne le monde entier. “Mais les défis sont énormes au Mali pour faire face à cette maladie. Nous devons nous donner la main pour un combat unique”.
Dans ses explications, ces efforts donnent les possibilités réelles de scolarisation et de socialisation des petits autistes, mais aussi met à la disposition des professeurs volontaires et des parents de très nombreux outils pédagogiques et éducatifs qui, bien qu’ayant été conçus ailleurs, se révèlent très adaptables à notre milieu.
Adama Diabaté
L’Indicateur du Renouveau