Hier jeudi 3 mai, le Mali à l’instar des autres pays a célébré la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse. C’était à la Maison de la Presse au cours d’une cérémonie présidée par le ministre de l’Economie Numérique et de la Communication, Harouna Modibo Touré.
Comme tous les ans, plusieurs activités étaient au menu de cette journée : des conférences-débats sur « les responsabilités des médias pour des élections apaisées dans un contexte de crise », des formations, des regards croisés et des partages d’expérience avec la nouvelle génération.
Pour Abdoulaye Sidibé, président du Comité National d’Egal Accès aux Médias d’Etat (CNEAME), parrain de l’évènement, la Journée mondiale de la liberté de la presse permet d’informer les citoyens sur les atteintes portées à la liberté de la presse, tout en menant la réflexion pour les médias professionnels, sur les questions relatives à la liberté de la presse et à la déontologie.
« C’est aussi un moment de souvenir pour les journalistes qui ont perdu leurs vies dans l’exercice de leur profession, de faire une évaluation et l’autocritique sur l’état de la presse dans notre pays, de défendre l’indépendance des médias et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu la vie dans l’exercice de leur profession », a-t-il rappelé.
Pour lui, l’espace médiatique du Mali est en pleine explosion avec plus de 400 radios, 100 journaux en plus de la presse en ligne et des télévisions.
A cet effet, il invite les patrons de presse à garantir un minimum de conditions pour plus de professionnalisme dans le traitement de l’information pour les élections à venir.
« Un coup de langue et un coup de plume peuvent faire saigner plus qu’un coup de poignard » a-t-il déclaré. Avant d’indiquer au gouvernement, la nécessité de respecter ses engagements en faveur de la liberté de la presse.
Pour sa part, Harouna Modibo Touré a touché du doigt, les progrès réalisés en la matière, notamment la nouvelle carte de presse. Pour lui, les plus hautes autorités du pays tiennent à la liberté de la presse et son renforcement. Pour renforcer cette dynamique dit-il, un comité d’éthique et de déontologie des corps sera mis en place pour veiller au respect des règles du métier. Cet organe travaillera avec la Haute Autorité de la Communication (HAC) sur le respect de l’éthique, la déontologie et la liberté de la presse. Le ministre Touré a demandé à la presse plus d’impartialité dans la couverture des élections à venir.
« Certes, la liberté de presse est un droit fondamental, mais il faut aussi reconnaitre que sa dépénalisation est une réalité au Mali », a déclaré le ministre Touré.
A noter que cette année, le Mali occupe le 115ème rang mondial sur 180 pays au classement de Reporters Sans frontières(RSF).
Solo Minta
Source: Tjikan