Mercredi 11 octobre a été célébrée Journée internationale de la fille, qui vise à magnifier la fille dans toute sa dimension en faisant résonner sa voix pour construire un monde où chaque fille peut s’épanouir.
La création de la Journée internationale de la fille a été longue et tumultueuse. En 1995, lors de la Conférence mondiale sur les femmes à Beijing en Chine, les pays ont adopté à l’unanimité la Déclaration et le Programme d’action de Beijing. La Déclaration de Beijing est la première à appeler expressément les droits des filles.
Mais, c’est le 19 décembre 2011 que l’Assemblée générale des Nations unies a déclaré dans la résolution 66/170 le 11 octobre, “Journée internationale” de la fille, afin de reconnaître les droits des filles et les obstacles particuliers auxquels elles se heurtent de par le monde.
Cette Journée internationale de la fille met essentiellement l’accent sur la nécessité de relever les défis auxquels sont confrontées les filles et promouvoir l’autonomisation des filles et le respect de leurs droits humains.
Au Mali, chaque année, cette Journée de la fille est célébrée pour briser les barrières posées par les stéréotypes et l’exclusion, notamment celles liées aux filles handicapées et à ceux vivant dans des communautés marginalisées.
Pour briser cette barrière, le gouvernement du Mali a lancé depuis des décennies, un vaste chantier d’élimination des violences faites aux filles en adoptant la “Politique nationale de promotion et de protection de l’enfant”, la “Politique nationale de promotion de la famille”. Le Mali a aussi ratifié les textes internationaux et régionaux afin de renforcer le cadre juridique et institutionnel en adhérant aux Objectifs de développement durable, aux Agendas 2040 et 2063 de l’Union africaine et à la feuille de route de la Cédéao relative aux droits de l’enfant.
Selon les ONG internationales présentes au Mali qui militent pour les droits de la femme et fille, les filles créent aujourd’hui un monde pertinent pour elles et pour les générations à venir.
“Un avenir dans lequel les filles auront la part égale à la moitié de l’humanité afin de résoudre les crises liées aux problèmes du changement climatique, des conflits politiques, de la croissance économique, de la prévention des maladies et de la viabilité au Mali”, a glissé un responsable de l’ONG Save the Children.
Suivant les résultats de la sixième “Enquête démographique et de santé du Mali (EDSM-VI)”, 53 % des filles de moins de 18 ans et 18 % des moins de 15 ans ont été mariées ; 73 % des filles âgées de 0 à 14 ans ont été excisées.
Aujourd’hui, la situation sécuritaire qui prévaut au centre et le Nord du pays fait que beaucoup de filles sont privées d’éducation qui constitue l’un de leurs droits fondamentaux.
Ousmane Mahamane
Source : Mali Tribune