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Journée du paysan à Ségou: les engagements du Président IBK

Le Président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, a présidé, le jeudi 25 mai, la 13e édition de la journée du paysan à Ségou. Célébrée sous le thème : « Investir dans l’emploi des jeunes en milieu rural », cette journée a été l’occasion pour le monde paysan de présenter au chef de l’État les résultats obtenus, d’exposer leurs préoccupations et de proposer des solutions. Satisfait des performances dans le domaine rural, le Président IBK a rassuré de faire son possible pour développer l’Agriculture dans notre pays.

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La cérémonie a enregistré la présence du ministre de l’Agriculture, le Dr Nango DEMBELE ; du président de l’APCAM, Bakary TOGOLA ; des responsables des organisations paysannes de toutes les régions du pays ; des autorités administratives et traditionnelles de Ségou. Aussi, l’on a noté la présence de presque tous les membres du gouvernement à cette rencontre annuelle entre le président de la République et le monde paysan.
Un accueil des grands jours a été réservé à la délégation présidentielle dans la capitale des Balazans.

Les Performances,:
Les acteurs de tous les secteurs ruraux ont, par la voix de leurs porte-paroles respectifs, présenté leurs performances, exposé leurs préoccupations et proposé des solutions aux différentes préoccupations face au Président de la République.
Le porte-parole des Agriculteurs, Bakary DEMBELE, a affirmé que la campagne agricole 2016-2017 a été bonne dans l’ensemble avec une production record de 8 900 000 tonnes de céréales et 647 000 tonnes de coton.
Comme difficultés, il a souligné l’insuffisance des terres agricoles aménagées ; l’insuffisance d’ouvrages régulateurs ; l’absence d’accompagnement des banques dans les zones du nord ; l’insuffisance dans la gestion des conventions agropastorales ; les attaques acridiennes, des chenilles, des insectes et des oiseaux.
Le porte-parole des Agriculteurs a fait des propositions pour l’amélioration de la campagne agricole 2017-2018. Il a noté entre autres, la poursuite des aménagements hydroagricoles et la réhabilitation des périmètres dégradés ; la nécessité de revoir la mesure d’interdiction de circulation des engins à deux roues de 6h à 18h dans certaines localités du pays suite à la multiplication des attaques terroristes afin que les producteurs puissent s’occuper de leurs activités agricoles ; l’équipement des producteurs en matériels agricoles, selon les zones de production ; la bonne utilisation des semences certifiées par les producteurs ; la mise à la disposition des producteurs maraichers et fruitiers des engrais spécifiques ; la disponibilité des produits et matériels de lutte antiacridienne dans les zones à risques ; la poursuite de l’opération ‘’pluie provoquée’’ sur l’ensemble du territoire ; la limitation de l’importation des produits agricoles en fonction des besoins nationaux et du niveau de production nationale ; l’installation des jeunes pépiniéristes dans la production des plants en général et de la banane en particulier ; l’application des textes qui règlementent l’orpaillage dans les zones rurales ; la valorisation des ressources en eaux souterraines dans les régions du nord…

difficultés et propositions du monde rural
Pour sa part, le porte-parole des éleveurs, Sanoussi SYLLA, a mis l’accent sur les difficultés majeures dans leur secteur. Elles sont entre autres relatives aux problèmes d’acquisition et de distribution de l’aliment bétail subventionné au niveau des régions ; le coût élevé de l’aliment bétail non subventionné ; l’insuffisance des pistes pastorales, bases de conflits entre les éleveurs et les agriculteurs ; la fréquence du vol des animaux ; les difficultés de commercialisation du lait local.
Il a saisi l’occasion pour faire des propositions relatives à la disponibilité de l’aliment bétail subventionné au niveau de chaque cercle tout en respectant le calendrier ; la nécessité de revoir le prix de l’aliment bétail subventionné à hauteur de 50% ; l’application des textes sur la charte pastorale ; l’adoption d’une loi de criminalisation du vol de bétail ; l’installation des unités et usines de transformation de lait dans les bassins de grande production ; la disponibilité du vaccin contre la fièvre aphteuse et l’aménagement des périmètres pastoraux dans les régions du nord.
Les pêcheurs et pisciculteurs quant à eux, par la voix de, M. Abdoulaye KONTA, ont informé que sur une prévision de 90 000 tonnes de poissons, il a été enregistré en débarquement contrôlé 92 978 tonnes, soit un taux de 103% avec un dépassement de 3% et une augmentation de 16% par rapport à la campagne dernière qui était de 80 000 tonnes. Malgré cette performance dans le secteur piscicole, des difficultés demeurent. Elles ont pour noms, l’insuffisance de l’implication des bénéficiaires dans la distribution des cages flottantes ; le coût élevé des cages, étangs et intrants ; la mauvaise pratique de la pêche dans certaines zones ; l’insuffisance de crue due aux effets des changements climatiques ; la mévente de plusieurs tonnes de poissons transformées due à l’insécurité dans le pays ; le retard dans la mise en place de la subvention.
Les propositions de solutions formulées par les pêcheurs ont porté sur la formation et l’équipement des producteurs en alevin ; la nécessité de punir les auteurs des mauvaises pratiques de pêche ; la diversification des activités des pêcheurs…
Les exploitants forestiers ne sont pas demeurés en marge de ce rendez-vous de Ségou. Les difficultés du secteur, selon ses responsables, sont entre autres relatives à l’absence d’évaluation du potentiel de ressources ligneuses dans les régions ; les difficultés de formation des exploitants sur les nouvelles techniques d’exploitation forestières et fruitières et d’installation des forêts ; la protection des espèces autochtones en voie de disparition ; l’attaque des insectes nuisibles aux exploitations forestières et fruitières.
La porte-parole des femmes rurales, Goundo KAMISSOKO, a indiqué que malgré les périmètres maraichers aménagés par les Chambres d’agriculture, les projets, ONG et les Associations au profit des femmes rurales, celles-ci n’ont pas reçu les semences certifiées, des matériels agricoles et de la subvention en aliment bétail. Elle a également déploré le faible accès des femmes à la terre, l’insuffisance d’eau dans les périmètres maraichers ; le retard dans l’acquisition des intrants, l’insuffisance d’équipement pour les femmes…
Le représentant des jeunes ruraux, Madou SISSOKO, a plaidé en faveur de l’accès de la couche juvénile à la terre ; la formation des jeunes sur les techniques de l’Agriculture ; la création d’un fonds spécial uniquement dédié à l’emploi des jeunes ruraux ; la création d’un partenariat dynamique entre les jeunes ruraux et les PTF, la mise à disposition de mécanismes de financement souple des projets de jeunes ruraux…
Le président de l’APCAM, Bakary TOGOLA, a pour sa part, adressé des messages de remerciement au chef de l’État pour ses multiples efforts au profit du monde rural. Il a souligné entre autres la subvention des intrants et des machines agricoles, l’aménagement des périmètres rizicoles et maraichers, l’allocation de 15,1% du budget au monde rural…
Sur la problématique du financement des chambres d’agriculture, les intervenants ont tour à tour souligné la nécessité de prélever 2% sur le budget alloué au secteur agricole pour ce besoin

IBK comblé
D’entrée de jeu, IBK a prié le Tout Puissant afin que les conditions sécuritaires soient réunies pour que l’année prochaine la journée du paysan soit célébrée dans une région du nord.
Il a déclaré que les paysans qui produisent pour nourrir la population doivent être soutenus sur tous les plans. Satisfait des résultats encourageants enregistrés dans les différents domaines du développement rural, le président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, a rassuré de faire son mieux pour les agriculteurs, les éleveurs, les pécheurs et pisciculteurs, les exploitants forestiers, les femmes rurales et les jeunes ruraux. Selon lui, Dieu seul sait combien ces résultats glorifient notre pays sur la scène internationale. Selon lui, le Mali s’est classé cette année troisième en termes de production céréalière dans l’espace UEMOA. Tout sera mis en œuvre pour faciliter et développer l’agriculture dans notre pays, a insisté le président de la République.
Le chef de l’État a confié au monde rural que le chômage des jeunes lui donnait l’insomnie tout en informant sur les efforts colossaux qu’ils déploient nuit et jour, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, pour rendre service au Mali. Il n’a pas passé sous silence l’épineuse question de migration des jeunes qui constitue aujourd’hui une préoccupation majeure des autorités. IBK souhaite nuit et jour une inversion de la tendance migratoire pour que les autres viennent travailler chez nous et non le contraire.
Le chef de l’État a appelé les Maliens à penser à l’intérêt du pays et à laisser de côtés les calculs politiciens. Il a par ailleurs affirmé que le monde paysan lui a donné le sourire et qu’il ne ménagera aucun effort pour satisfaire leurs préoccupations. Aussi, a-t-il donné des consignes fermes sur la dotation des paysans en intrant de qualité tout en appelant ceux-ci pour une utilisation optimale des intrants agricoles. Le chef de l’État a exigé que les contrôles sur la qualité des intrants agricoles soient les plus sévères possible avant de promettre que toutes les demandes formulées par les paysans seront examinées. Avant de lancer officiellement la Campagne agricole 2017-2018, le chef de l’État a visité les stands et procédé à la remise de 3 000 repiqueuses aux femmes de l’Office du Niger.

PAR MODIBO KONE
ENVOYE SPÉCIAL

 

Source: info-matin

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