L’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger se trouvait vendredi dernier au centre d’une journée de réflexion et d’échanges des jeunes leaders de la société civile à l’hôtel El Farouk. Ces derniers avaient, comme l’indiquait l’intitulé de l’événement, l’ambition de s’approprier de l’Accord pour la paix « dans un Mali un et laïque ». Organisée par une cinquantaine d’associations de jeunesse, la journée avait pour objectif de permettre de mieux maitriser l’esprit et la lettre du texte paraphé le 1er mars dernier par le gouvernement, ses partenaires internationaux et certains groupes armés.

La rencontre était organisée en collaboration avec le ministère de la Réconciliation nationale, le Conseil national de la jeunesse (CNJ), le Haut conseil islamique (HCI), le guide spirituel de la communauté « Soufi » Cheick Soufi Bilal et la Mission internationale de soutien des Nations unies au Mali (MISUSMA). Le président de la commission nationale d’organisation de la journée, Amadou Baba Mariko, a indiqué que la volonté d’accélérer le processus de paix et de stabilisation dans notre pays a motivé la tenue de cette première phase d’appropriation du texte paraphé à Alger. Cela à un moment où des difficultés majeures apparaissent pour son adoption par toutes les parties.

« L’occasion est historique et privilégiée pour s’interroger sur les 54 ans du Mali indépendant qui viennent de s’écouler de réfléchir ensemble à notre avenir et à celui des générations futures. Nous avons aujourd’hui la chance de pouvoir accélérer le processus de paix et de stabilisation en cours dans notre pays pour le bonheur de l’ensemble des Maliens et des Maliennes », a proclamé Amadou Baba Mariko qui a, par ailleurs, précisé qu’aucun des participants ne se voyait obligé d’adopter ou de rejeter l’Accord. Par contre, toutes les analyses étaient les bienvenues.

La directrice de la division des Affaires civiles de la MISUSMA, Mme Elsie Effange-MBella a rappelé que la Mission internationale de soutien des Nations-unies au Mali avait pour mission de faciliter le retour de la paix et de la réconciliation dans notre pays. Pour exécuter cette tâche, la MISUSMA travaille sur le volet  sécuritaire, sur la situation politico-institutionnelle et sur la mobilisation sociale.
S. Y. WAGUÉ

source : L Essor