De 2013 à nos jours, le nombre de cantines scolaires financées par l’État est passé de 579 à 1.431. Il est également prévu cette année, un budget d’environ six milliards, soit une augmentation de près de 300% pour réaliser des cantines. Cette dynamique va continuer avec l’engagement de procéder chaque année à un accroissement de 10% du nombre des cantines existantes financées par l’État et la mise en œuvre du Programme d’appui à la promotion de la cantine scolaire endogène, avec l’appui de nombreux partenaires techniques et financiers (PTF).

C’est le principal enseignement que l’on a tiré de la célébration de la Journée africaine de l’alimentation scolaire, dimanche dernier, à Zantiguila, dans la Région de Dioïla. L’événement s’est déroulé sous le thème continental : «l’Alimentation scolaire locale créant un environnement propice et fait taire les armes». Le thème national était intitulé : «Cantine scolaire, facteur de résilience, de paix et de développement durable des communautés».
La cérémonie était présidée par le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Mahamadou Famanta. Il y avait aussi l’ambassadeur de la Délégation de l’Union européenne (UE) au Mali, Bart Ouvry et le directeur du Projet éducation de Catholic Relief Services, Édouard Nonguierma.
Le directeur de l’Académie d’enseignement de Dioïla a expliqué que le choix du village de Zantiguila pour abriter les festivités de cette journée n’est pas fortuit car le comité de gestion scolaire (CGS) de l’école fondamentale de la localité reste une référence. «C’est un comité dynamique, très bien organisé et ayant surtout compris son rôle et ses responsabilités dans la gestion de l’école en mode décentralisée», a indiqué Birama Daou.
Pour sa part, le directeur du Projet éducation de Catholic Relief Services a rappelé que la commémoration de la Journée africaine de l’alimentation scolaire établie depuis 2016 par l’Union africaine revêt toujours une importance pour l’ensemble des acteurs du développement, au regard des indicateurs toujours bas, en termes de nutrition et de scolarisation dans nos divers pays. Il a également relevé que cela est une interpellation continue parce qu’il faut reconnaître la grande valeur des programmes de repas scolaires pour non seulement susciter l’inscription, mais surtout maintenir les enfants à l’école.
Édouard Nonguierma a réitéré la détermination de son organisation à poursuivre les efforts d’accompagnement de la mise en œuvre des activités déclinées dans le Programme décennal de développement de l’éducation et de la formation professionnelle (PRODEC2), notamment dans son volet alimentation scolaire.
Le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a indiqué que le thème national de cette 5ème édition est l’émanation de la vision du chef de l’État qui a instruit, à travers son Programme d’urgence sociales, de procéder à la généralisation et à la pérennisation des cantines scolaires sur l’ensemble du territoire national. Il ajoutera qu’au regard de la situation de notre pays, la cantine scolaire devient une préoccupation importante. « Il s’agit, pour le gouvernement de faire une union sacrée autour de l’école, de faire de l’alimentation scolaire une stratégie majeure pour lutter contre les pénuries alimentaires et la malnutrition afin de garantir à tous les enfants du Mali un accès équitable et un maintien durable à l’école», a déclaré Pr Mahamadou Famanta.
Un des temps forts de la Journée a été la pose de la première pierre d’une cantine scolaire qui ouvrira la voie à 50 autres dans d’autres villes et localités du pays.

Envoyé spécial
Siné S. TRAORÉ

Source: Journal l’Essor-Mali