Dans le nord du Mali, La France joue un jeu étrange, dénonçant le terrorisme, tout en entretenant des relations avec ses acteurs et en accusant le HCUA d’avoir un lien avec les jihadistes d’Ansar Dine.
En mission pour lutter contre les terroristes et leurs alliés dans le sahel, les forces Barkhane s’octroient d’autres missions, qui leur seraient bien évidement assignées par leur pays, la France. Hier mercredi 31 août 2016, un véhicule du GATIA a été intercepté par les forces Barkhane à Tabankort. Il serait vidé de tout son contenu militaire par les soldats français.
Rappelons que dans la même localité, les observateurs sur place signalent qu’à longueur des journées, des véhicules des groupes armés bien équipés en matériels militaires circulent librement et n’avaient jamais été arrêtés. Si cette arrestation s’agirait de prévenir éventuel affrontement dans la région de Kidal, elles (forces barkhane) auraient dû faire pareil avec toutes les parties signataires, sans distinction aucune.
A l’issu de la dernière réunion à Bamako, sous la présidence du Haut représentant du Chef de l’Etat pour la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, Mahamadou Diagouraga, les leaders du HCUA non satisfaits ont affirmé qu’ils vont attaquer les positions des soldats maliens. Pourtant, les forces étrangères soi-disant modératrices pour une paix durable au Mali, n’ont jamais fait de réactions.
Quand votre ou vos ami (s) se cache (ent) dans la peau de votre bourreau, il faut craindre le pire. Tous les maliens doivent se souvenir du moment où, à l’insu des autorités de Bamako et des autres mouvements armés (notamment de la Plateforme), un accord secret fût signé avec la CMA pour imposer une zone tampon, entre la CMA et la Plateforme.
C’était tout simplement un stratagème pour protéger la CMA des assauts de GATIA qui voulait vaille que vaille libérer KIDAL. Et cette zone tampon prenait en compte les localités où la Plateforme avait installé ses combattants (Tabankort, Tabrishat, Tarkint…). L’entente secrète prévoyait qu’aucune arme ne puisse circuler dans la zone tampon.
C’était visiblement une façon de faciliter la localisation des combattants de la Plateforme et les désarmer au profit de la CMA. Tout cela, parce que la France s’est dite que le GATIA et le gouvernement ont les mêmes intérêts : Un Mali un et indivisible.
Et notre pays où du moins nos autorités doivent être préoccupées dans le règlement de la crise du nord qui se révèle plus complexe. Parce que certains pays « amis » censés nous aider à surmonter cette crise majeure, sont plus impliqués que nous puissions l’imaginer. La France en est une parfaite illustration, a laissé attendre un confrère.
La rédaction
