Jean Ping, homme d’affaires, ancien ministre Gabonais des Affaires étrangères, ancien président de la Commission de l’Union africain, s’est montré plutôt expansif face aux questions et aux inquiétudes de l’assistance qui l’attendait sur des sujets relatifs à l’actualité nationale et à sa position politique.Mais il a repondu tout en lançant des pics à l’endroit du président gabonais.
«C’est la première fois que je m’exprime depuis que je suis au Gabon. Vous m’avez invité pour parler d’un sujet. Mais j’entends vos critiques, vos craintes et vos doutes des deux côtés de la barrière. Je vous dirai d’une manière très claire, très simple : je n’ai absolument plus rien à voir avec les autorités en place», a déclaré Jean Ping, longtemps considéré comme un membre de la coterie des Bongo pour avoir notamment été le compagnon de Pascaline Mferri Bongo Ondimba avec laquelle il a eu deux enfants. Revenu de l’Union africaine qu’il a supervisé après un seul mandat de quatre ans, Jean Ping explique : «Je suis rentré après ma défaite à l’Union africaine en disant, malgré le fait qu’ils ont comploté pour que je parte, je m’en vais tranquillement au village. Je ne fais plus de politique. J’estimais avoir donné beaucoup à mon pays, mon continent et même au monde ; que, peut-être qu’il était temps d’aller profiter un peu de la vie. Eux, ils se disent, Ping est un peureux, jamais il n’osera franchir le Rubicon. Vous également vous dites la même chose. Pour une fois vous vous entendez. Mes chers frères et sœurs, j’aurai peur de quoi ? De qui et pourquoi ? J’ai pris des risques dans ma vie et pour d’autres pays. Si vous voulez me tuer, tuez-moi. Je n’ai peur de personne. Je suis un homme modeste, à la limite timide, mais il ne faut pas confondre la timidité avec la peur. »