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Jean-Pierre Béjot : Soumeylou Boubèye Maïga, Premier ministre du Mali : Retour à la case départ pour le président IBK

Si la démission du Premier ministre malien Abdoulaye Idrissa Maïga a été une surprise après seulement huit mois dans la fonction et à moins de huit mois de la prochaine présidentielle, le choix de son successeur, Soumeylou Boubèye Maïga, n’en n’est pas une : son nom s’imposait pour la fonction et avait déjà été prononcé à plusieurs reprises par le passé (d’où la rapidité avec laquelle il a été nommé au lendemain de la démission de son prédécesseur)

Il est vrai qu’en cinq années à la présidence, Ibrahim Boubacar Keïta aura usé cinq premiers ministres, des plus atypiques aux plus classiques. Un record ! Qui traduit bien l’incapacité dans laquelle IBK s’est trouvé d’assumer la mission pour laquelle il a été élu : être le garant de l’intégrité du territoire malien, le sécuriser et réconcilier tous les Maliens. L’aide, pourtant, ne lui aura pas été ménagée tant par la France, le Maroc, le Qatar… que par la « communauté internationale » et même les institutions ouest-africaines. Mais jamais IBK n’aura pris conscience qu’il ne pouvait pas être autre chose qu’un président de transition et qu’il ne convenait pas de s’installer au pouvoir comme si le Mali était un pays « normal ». A l’instar d’un Alassane D. Ouattara qui a trop longtemps confondu la partie (Abidjan) et le tout (Côte d’Ivoire), IBK aura accepté finalement de ne jamais présider qu’une partie du Mali, laissant le laxisme (et c’est un euphémisme) s’installer au-delà du 15è parallèle.

Après Oumar Tatam Ly, Moussa Mara, Modibo Keïta et Abdoulaye Idrissa Maïga qui, tous, ont échoué à imposer leur gouvernance sur l’ensemble du territoire, voici donc venu le temps de Soumeylou Boubèye Maïga, l’incontournable de la vie politique malienne. Jusqu’à présent, IBK avait choisi pour diriger le gouvernement des hommes qui n’étaient pas vraiment des têtes d’affiche. Avec Boubèye Maïga, c’est le retour sur le devant de la scène politique d’un leader qui a vécu toutes les expériences politiques du Mali et a su imposer une image de « tigre » – comme on l’appelait au temps où il se voulait un « subversif » – ne rechignant jamais à feuler, rauquer, râler ou rugir. Et s’il est rappelé à un poste opérationnel aujourd’hui c’est qu’il est un des meilleurs connaisseurs non seulement des états d’âme de l’armée malienne (qui n’en manque pas) mais aussi de la situation qui continue de prévaloir dans le Nord-Mali. On notera que Boubèye Maïga obtient la primature alors que l’ex-président ATT fait son retour à Bamako après de longues années de villégiature à Dakar à la suite de la chute de son régime en 2012. Ce ne saurait être un simple hasard : ATT et Boubèye Maïga ont un long parcours en commun !

Un « subversif » transformé en « sécuritaire »

Né à Gao le 8 juin 1954, après ses études au lycée de Badalabougou, à Bamako, Boubèye Maïga va se former au journalisme au CESTI, à Dakar, obtenir un DESS en diplomatie et administration des organisations internationales à l’Institut international d’administration publique (IIAP) de Paris. De retour à Mali, il va travailler à l’Essor, quotidien national, puis sera rédacteur en chef du mensuel Sunjata, éphémère publication d’Etat. Membre du Parti malien du travail (PMT), marxiste-léniniste, en pointe contre Moussa Traoré au début de la décennie 1990 (on se souvient de son tonitruant « Plutôt la mort que la honte »), il sera le conseiller spécial d’Amadou Toumani Touré (ATT), président du Comité de transition pour le salut du peuple (CTSP) d’avril 1991 à juin 1992. Membre fondateur de l’Alliance pour la démocratie au Mali/Parti africain pour la solidarité et la justice (Adema/PASJ), il en sera un des vice-présidents et lorsque Alpha Oumar Konaré sera élu à la présidence de la République, il deviendra son chef de cabinet (les deux hommes se connaissaient depuis les années 1970, l’un ayant été l’élève de l’autre). Peu de temps : en janvier 1993, il va être nommé directeur général de la sécurité d’Etat (DGSE) avant d’obtenir le portefeuille des Forces armées et des Anciens combattants, le 21 février 2000, dans le gouvernement de Mandé Sidibé qui avait succédé à la primature à IBK.

Dès la lutte contre le régime de Moussa Traoré, alors que l’Adéma n’était encore qu’une association (elle a été créée en 1980), Boubèye Maïga, alors troisième vice-président, avait été chargé des « liaisons » avec l’armée. C’est que ses connexions avec les militaires étaient anciennes, au temps du PMT, organisation clandestine, et de la publication de son journal : Le Bulletin du Peuple, fabriqué à Dakar. Dès 1979, il avait noué des contacts avec ATT et c’est pourquoi il se trouvera être son conseiller spécial en 1991-1992.

A l’issue des deux mandats d’Alpha Oumar Konaré, Boubèye Maïga sera candidat à la candidature à la présidentielle au titre de l’Adema/PASJ. Mais ce sera son ami Soumaïla Cissé (ils se connaissent depuis 1984) qui sera choisi et, finalement, c’est Amadou Toumani Touré, « candidat indépendant », qui l’emportera en 2002. Pour Boubèye Maïga, c’est dès lors la traversée du désert. Dans la perspective de la présidentielle 2007, l’Adema soutiendra d’emblée ATT ; Boubèye Maïga, qui entendait également être candidat, va fonder « Convergence 2007 » pour soutenir sa candidature. Du même coup, il va se retrouver exclu de l’Adema avec plusieurs de ses sympathisants. ATT l’emportera dès le premier tour ; Boubèye Maïga terminera en sixième position avec seulement 1,46 % des suffrages. Le recours déposé par l’ensemble des candidats de l’opposition, va être rejeté par le Conseil constitutionnel le 12 mai 2007. Boubèye Maïga va alors se consacrer à ses activités de réflexions géostratégiques. Cependant, le 6 avril 2011, il reviendra au gouvernement (celui de Cissé Mariam Kaïdama Sidibé) au poste de ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

Un politique reconverti dans la géopolitique

S’il est un bon connaisseur des milieux militaires, Boubèye Maïga est également un parfait connaisseur de la situation qui prévaut dans le Nord-Mali. Il a fondé l’Observatoire sahélo-saharien de géopolitique et de stratégie qu’il préside et milite en faveur de « la réévaluation du statut géostratégique de l’Espace sahélo-saharien (ESS) » qui, dit-il, « depuis les attentats du 11 septembre 2001, repose principalement sur trois considérations : la configuration géographique [pour lui, l’ESS s’étend sur 2.400 km de l’Atlantique à la mer Rouge, de la Mauritanie à la Somalie], le contexte socio-sécuritaire et régional et la lutte contre le terrorisme international, l’imbrication des luttes internes et des rivalités externes pour le contrôle des ressources naturelles ». Dès décembre 2008, il dénonçait le fait que l’ESS était « à la fois une passerelle et un sanctuaire offrant aux groupes mafieux et terroristes des facilités logistiques étendues : transfert de la drogue provenant d’Amérique du Sud ; carrefour de différents courants migratoires vers l’Europe ; zone de repli pour preneurs d’otages ; organisation de filières d’acheminement de combattants, de fonds et d’armes vers différents théâtres de conflits, etc. ».

A la suite de l’allégeance de l’ex-GSPC à Al-Qaïda (pour fonder AQMI) et de « l’extension des connexions Al-Qaïdistes qui résultent de cette évolution », il considérait qu’il y avait un risque que la région se transforme « en théâtre d’une violence accrue » du fait des maux qui minent les Etats locaux : « fragilité des systèmes démocratiques, faiblesse et/ou effondrement des institutions étatiques, instrumentalisation des différences identitaires, lutte pour le contrôle des ressources et criminalisation des circuits économiques et financiers, activisme religieux, paupérisation accrue des populations ».

Dès 2008, il va alerter sur « le caractère transnational des menaces induites [par sa configuration] qui place le Sahel-Sahara comme partie intégrante d’un champ de confrontation plus global », désignant « la coopération régionale et internationale comme le cadre le plus adéquat pour apporter une réponse proportionnée et collectivement maîtrisée ». Il ajoutait : « Du reste quand, en janvier 2008, le président Amadou Toumani Touré a attiré l’attention de ses pairs au sommet de la Cédéao, à Ouagadougou, sur le caractère transnational de l’insécurité et de la criminalité dans la bande sahélo-saharienne, il s’était d’emblée inscrit dans une perspective multilatérale ». Il militera pour « l’option d’une intégration plus poussée de nos forces, seule susceptible de nous faire évoluer plus efficacement vers une unité de doctrine et une mise en commun plus conséquente de nos capacités ». Selon lui, le Mali devait « abriter un Centre de coordination pour l’instruction et les opérations », un centre qui aurait « pour tâches la formation et l’instruction militaires, la coordination de la collecte et de l’évaluation du renseignement, le commandement des opérations militaires ».

Il dira par ailleurs (L’Aube du 16 janvier 2009) : « J’ai toujours considéré que nous sommes, certes, une république une et indivisible mais plurielle et que, dans le respect scrupuleux des principes démocratiques et républicains, notre Constitution actuelle, qui consacre la libre administration des collectivités, nous permet de grandes avancées en matière de déconcentration et de décentralisation réelle ». Il déplorait alors une « approche sécuritaire », une « dimension mafieuse », un « processus de militarisation des communautés » et une « tolérance à l’égard d’un tel processus [qui] est à la fois contre-productive et suicidaire, en ce sens qu’il va être contagieux et freiner tout effort de désarmement et [que] tous les acteurs finiront par avoir la puissance publique comme cible unique et objet de leurs pressions respectives ». Il stigmatisait aussi des « interlocuteurs de l’Etat [qui] ne sont pas porteurs d’un projet politique clair, crédible, adossé à une réelle revendication citoyenne ». Il ajoutait enfin : « Tous visent, dans le fond, une sorte d’effacement et d’instrumentalisation de l’Etat dans le cadre d’un jeu complexe de connivences et de rivalités » ; en créant une « zone de non droit », ils installent une « plateforme pour différentes prestations : transit de la drogue, trafics multiples, sanctuaire pour les auteurs de divers enlèvements, préparation et acheminement de combattants, d’armes et de fonds ».

Au cours de l’été 2010, il animera des séminaires de formation à Boumerdès, à 45 km à l’Est d’Alger, à destination des cadres de la RASD (« Sahara occidental »). A cette occasion, il évoquera les « points d’incrustation » à partir desquels « l’AQMI devient une menace stratégique à la fois pour les Etats de manière évidente mais également pour les sociétés au sein desquelles l’organisation terroriste récupère toutes les angoisses existentielles et devient aussi le principal facteur de protestation et de lutte dans les pays où les structures classiques comme les partis politiques, les syndicats et la société de manière général sont en recul ».

Patron de la diplomatie quand le Nord-Mali va à vau l’eau

Quand, le 7 avril 2011, Soumeylou Boubèye Maïga avait été a appelé à prendre en charge le portefeuille des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, c’était à la veille de la capture et de l’assassinat d’Oussama Ben Laden par les forces spéciales US (1er mai 2011) et au lendemain des « révolutions arabes » et du déclenchement de la guerre contre Mouammar Kadhafi en Libye. « Les événements de Libye, dira Boubèye Maïga dans un entretien avec Philippe Bernard (Le Monde daté du 4 mai 2011), accroissent le potentiel de violence dans la région : nous avons enregistré sur notre territoire un afflux d’armes lourdes volées dans les arsenaux libyens. C’est une menace de plus, non seulement pour les étrangers, mais pour l’Etat malien lui-même ». Boubèye Maïga présentera sa nomination à la tête de la diplomatie malienne comme devant permettre de « réactiver » les relations du Mali avec l’Algérie et la Mauritanie « qui estimaient insuffisant l’engagement malien contre le terrorisme ». Il entendait également « établir une concertation durable [avec Paris] afin que la région ne soit pas abandonnée aux terroristes ».

Peu de mois après sa nomination, il sera à Bruxelles (19-20 juillet 2011) à la tête d’une importante délégation comprenant notamment les ambassadeurs du Mali en France, en Italie, en Suisse, en Belgique, en Espagne, ainsi que le chef d’état-major général des armées, le général Gabriel Poudlougou. Il s’agissait de présenter le Programme spécial pour la paix, la sécurité et le développement du Nord (PPSDN), « un instrument de développement durable axé sur une présence rationnelle de l’Etat et sur l’appropriation par les populations du management du développement local ». La délégation malienne aura des entretiens notamment avec le Service européen d’action extérieure (SEAE) – dont le secrétaire exécutif était alors le diplomate français Pierre Vimont – et le Comité politique et de sécurité (COPS) de l’UE, ainsi que le coordonnateur de l’UE chargé de la lutte antiterroriste, Gilles Kerchove, et le commissaire européen en charge du développement, Andris Piebalgs. Lors de ces entretiens, Bruxelles saluera « la vision claire du Mali, son action déterminée et son leadership sur les défis sécuritaires auxquels l’espace sahélo-saharien est confronté » et « le rôle de premier plan que joue le Mali dans les dynamiques régionales ». L’UE venait alors de lancer, à Bamako, en mai 2011, sa « Stratégie Sahel, dont le coordonnateur était Manuel Lopez Blanco.

Nous étions alors à six mois tout juste du déclenchement de la « guerre » par le MNLA (17 janvier 2012) et de l’embrasement du Nord-Mali subséquent que personne ne semblait avoir vu venir. Quelques jours auparavant, dans un entretien avec Alain Chevalérias, « journaliste militant » adepte de « l’identité nationale », animateur du Centre de recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001, Boubèye Maïga dira être « confronté à un problème de sécurité ». « Mais derrière celui-ci, précisait-il, et qui lui est très lié, c’est toute la question de la difficulté, pour l’Etat, d’asseoir sa souveraineté sur l’ensemble du territoire qui apparaît ». Il précisait également, alors qu’il était encore pour quelques semaines le ministre des Affaires étrangères d’ATT : « Les réseaux mafieux ont infiltré l’appareil de l’Etat et corrompu les populations. Tout cela a contribué à susciter une véritable extraterritorialité du Nord. De vastes zones sont gérées directement par les communautés locales qui essaient de rentabiliser comme elles le peuvent leurs territoires et le trafic de cocaïne, par exemple, leur offre un moyen […] Tout cela ne se serait pas produit si l’Etat avait été plus présent ». Il dira encore : « Nous avons un sérieux problème. Si les Etats de la région ne parviennent pas à asseoir leur souveraineté sur leurs territoires, il y a le risque d’une tribalisation d’une partie de ces derniers ». Il évoquera ainsi la nécessité d’une « reconfiguration » de l’armée malienne pour l’adapter aux tâches sécuritaires dans le Nord, mais aussi la nécessité d’une coopération « occidentale » dans trois domaines : le renseignement, la logistique, la formation. Il prônait également « une cohérence dans la durée », « une harmonisation des modes opératoires » des différentes armées de la région, la détermination précise de l’objectif à atteindre afin de définir « les moyens nécessaires et les étapes par lesquelles nous devons passer ».

Mali, Cédéao et « Occident » unis pour lutter contre le MNLA

Le 22 mars 2012, la donne va charger brutalement. ATT est renversé par quelques militaires. Le CNRDRE prenait le pouvoir. Boubèye Maïga allait retourner à ses réflexions. En mai 2012, il contribuera à un ouvrage sur le « printemps arabe ». Le Mali étant coupé en deux et la junte étant encore dans les coulisses du pouvoir à Bamako, Boubèye Maïga va prôner « l’option militaire » : l’armée malienne avec un noyau dur de un ou deux régiments pour mener les actions en profondeur ; une force de la Cédéao pour contrôler les villes libérées et les axes routiers et sécuriser les populations ; des moyens extérieurs « occidentaux » pour l’appui logistique au sol et dans les airs, un soutien en matière de renseignement et de formation. Mais, dira-t-il à Vincent Hugueux (L’Express – 7 juin 2012) à qui il exposait cette « formule idéale » : « Encore faut-il, pour parvenir à ce modèle, lever l’hypothèque de la gouvernance à Bamako ». Pour « lever cette hypothèque », le médiateur, Blaise Compaoré, avait entrepris de faire signer au capitaine Amadou Haya Sanogo l’accord-cadre de Ouagadougou (6 avril 2012). Une démarche que Boubèye Maïga jugera « pour le moins accommodante envers Amadou Sanogo » et qui « a suscité un certain agacement ». Il expliquait alors : « Dès lors que vous signez les documents sensés baliser la transition avec la junte, vous lui conférez un statut d’acteur central, y compris à l’heure de choisir le premier ministre et de composer le gouvernement ». Ce qui ne l’empêchera pas de noter que si, « côté opérationnel, l’équipe Sanogo doit bien entendu être tenue à l’écart, il suffit d’offrir à son patron, pourvu d’ailleurs d’un statut d’ancien chef de l’Etat, une porte de sortie ». Par ailleurs, il considérait qu’il fallait aussi « ouvrir le front » et « donc intégrer au dispositif, le Tchad, la Mauritanie et, bien sûr, l’Algérie ».

L’accord-cadre puis l’accord préliminaire de Ouagadougou vont permettre à l’élection présidentielle malienne de se tenir dans des conditions satisfaisantes. Boubèye Maïga va créer son propre parti (Alliance pour la solidarité au Mali/Convergence des forces patriotiques) mais soutenir la candidature d’Ibrahim Boubacar Keïta sans pour autant lui être inféodé. Le 8 septembre 2013, il fera son entrée dans le gouvernement d’Oumar Tatam Ly. Il en est le numéro deux avec en charge la Défense et des Anciens combattants. Quand Moussa Mara prendra la suite de Oumar Tatam Ly, Boubèye Maïga conservera son portefeuille. Peu de temps : l’expédition foireuse de Moussa Mara à Kidal et la débâcle de l’armée malienne qui en résultera vont le conduire à donner sa démission avec dignité et sans coup férir le 27 mai 2014.

Il restera dans l’ombre quelques années avant d’être nommé, le 29 août 2016, secrétaire général de la présidence de la République avec rang de ministre. Nouvelle étape aujourd’hui : la démission de Abdoulaye Idrissa Maïga de la primature, le vendredi 29 décembre 2017, va lui permettre d’être promu premier ministre dès le lendemain. Tout a été très vite. Dans un sens comme dans l’autre. Ce qui traduit la situation difficile dans laquelle se trouve, aujourd’hui, le Mali. Boubèye Maïga a, à ce sujet, une vision cohérente de ce qui se passe au Nord-Mali (et plus largement dans la BSS même si on peut penser que son ancrage « algérien » n’est pas toujours aussi porteur de résultats qu’il ne semblait l’espérer). Mais il ne suffit pas d’avoir un diagnostic qui tienne la route pour que le mal soit enrayé. Boubèye Maïga a traversé tous les régimes maliens depuis la chute de Moussa Traoré, il en sait quelque chose. Ce qui se passe aujourd’hui n’est pas sans rappeler d’ailleurs ce qui se passait déjà en 2012, à la veille d’une présidentielle qui devait être sans surprise. Or, les surprises n’ont pas manqué… !

SourceLe Faso

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