On peut dire que le régime du président Ibrahim Boubacar Keita est confronté à la crise que notre pays a connue en 2012. Cette crise, il faut le reconnaitre continue d’exister, car, les groupes armés n’ont pas parfois de bonnes foi pour parvenir à mettre en œuvre l’Accord pour la paix, issu du processus d’Alger. D’où, d’aucuns pensent que cela est dû à l’instabilité gouvernementale du président IBK qui pendant 4 ans, se trouve avec 5 premiers ministres.
L’homme de Sébénicoro, le président de la République Ibrahim Boubacar Keita, a la bonne foi pour ce pays. Qu’on en veut ou pas. Mais les choses sont compliquées avec cette crise, laquelle, il faut le dire, certains n’aimeraient pas qu’elle finisse. Il y a des efforts fournis mais qui tombent à l’eau, parce qu’il y a bien entendu les ennemis de la paix. En effet, depuis le début du mandat d’IBK, les groupes armés ont montré toutes les faces de leurs personnalités. Tantôt la bonne foi et tantôt la mauvaise.
A cet effet, à 8 mois de la fin de son premier mandat, le président IBK vient de nommer un nouveau premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga. On peut dire que cette nomination est, certes stratégique, car on croit que l’homme venu SBM pourra faire face avec son équipe gouvernementale, aux défis qui munissent le pays qui sont entre autre le défi de l’insécurité, le défi des élections régionales, communales dans certaines localités et aussi des élections présidentielles.
Dès maintenant, la question qui se pose est de savoir si dans cette situation, les élections présidentielles de 2018 auront lieu. Cette inquiétude doit être prise en compte et analysée avec raison, car avec ce nouveau premier ministre SBM la CMA et la plateforme se rejoignent pour contester sa formation gouvernementale. C’était à travers un communiqué qu’elles ont exprimé leur mécontentement au motif qu’elles n’ont pas été consultées préalablement pour constituer ce gouvernement.
Selon le communiqué la CMA et la Plateforme informent l’opinion nationale et internationale qu’elles prennent acte de la formation le 30 Décembre 2017 du gouvernement du Mali dirigé par le Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga. Les Mouvements signataires saisissent l’occasion pour informer les opinions, qu’ils n’ont à aucun moment été consultés comme jadis le firent les précédents chefs de gouvernement afin de, à travers leur participation, constituer un gouvernement prenant en compte les aspirations profondes des populations du nord Azawad telles qu’évoquées dans l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Il poursuit qu’en effet, la mise en œuvre de l’accord pour la réconciliation issu du processus d’Alger reste notre préoccupation majeure et rappelle au nouveau gouvernement l’impérieuse nécessité d’une application intégrale et dans les meilleurs délais dudit accord. « La CMA et la Plateforme réitèrent leur entière disponibilité à coopérer sur toutes questions liées à La mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger », nous édifie le communiqué. Et d’ajouter que la CMA et la Plateforme restent convaincue que la prise en charge de leurs préoccupations légitimes à travers un dialogue ouvert, constructif et sincère, permettra de sortir durablement de cette situation de crise généralisée et prolongée par une absence de volonté politique claire et pragmatique.
Au demeurant, avec ce communiqué des groupes armés, il faut dire que le nouveau PM n’aura pas une tâche facile. Il faut avoir des compromis aujourd’hui avec eux pour pouvoir bien organiser les différentes élections à venir.
S.B. TRAORE
Source : Le Fondement