L’organisation s’est distinguée dans les domaines de la création d’emplois, la santé, l’éducation, l’hydraulique et le développement des compétences des jeunes

Créée en 1995, la Jeune chambre internationale Mali fête, cette année, ses 20 ans d’existence. Dans le cadre de la célébration de cet anniversaire, l’organisation, en partenariat avec ses partenaires et sponsors, en l’occurrence Spirit Mc Cann et Fofy industrie, a organisé un dîner gala, samedi à l’hôtel Radisson Blu.

La cérémonie de récompense, de reconnaissance et de retrouvailles était présidée par le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Mahamane Baby, qui fut lui-même membre de la JCI Mali. Elle a regroupé autour du président national 2015 de JCI-Mali, Abdrahamane Coulibaly, le vice président exécutif mondial Afrique et Moyen Orient, Basile Djossouvi, la vice-présidente internationale, Hymmeldat Rudolphe Dibakala, ainsi que les past-présidents, sénateurs, membres et sympathisants de la JCI Mali.
L’organisation de l’événement a été confiée à la JCI Bamako Etoile dirigée par Fatou Faye, assistée par la directrice du projet, Celia d’Almeida. La célébration a été marquée par la remise de récompenses aux anciens présidents de la JCI Mali pour leurs 20 ans d’actions et 20 ans d’impact au sein de leur communauté.
Le partage du gâteau d’anniversaire a été un autre temps fort de la soirée, parrainée par Mamou Daffé et Mamadou Diarra. La tombola organisée pour l’occasion a permis à deux personnes de gagner des billets d’avion aller-retour sur Paris offert par Aigle Azur.
Le ton a été donné par l’exécution de l’hymne national, accompagné par l’Ensemble instrumental, suivi de la lecture de la déclaration des principes de la JCI, sa mission et ses objectifs faite par la petite N’Doumbé Tounkara, 7 ans et élève en 4ème année à l’École « Aimée » à l’Hippodrome, laquelle rêve de devenir ministre et présidente de la République du Mali.
A la Jeune chambre, les membres sont persuadés « que la foi en Dieu donne à la vie son véritable sens, que la fraternité humaine transcende la souveraineté des nations, que la liberté des individus et de l’entreprise assure mieux la justice économique, que l’autorité doit s’appuyer sur la loi et non sur l’arbitraire, que la personne humaine est la plus précieuse des richesses, Et que servir l’humanité constitue l’œuvre la plus noble d’une vie ».
L’ambition principale de l’organisation est « d’être le principal réseau mondial de jeunes citoyens actifs » et, donc, « d’offrir des opportunités de développement aux jeunes en leur donnant la capacité d’œuvrer pour des changements positifs au sein de leurs communautés ».
De deux organisations au départ pour une cinquantaine de membres, la JCI Mali regroupe, aujourd’hui, 38 organisations locales reparties sur l’ensemble du territoire national pour 1287 membres.
Abdrahamane Coulibaly qui a placé son mandat sous les 20 ans d’impacts, 20 ans d’actions avec comme slogan « Soyons la référence » s’est déclaré honoré et fier d’être le président national de la JCI Mali, une organisation qu’il trouve très utile à sa communauté.
Il a salué les nombreux accomplissements de la JCI durant ses 20 ans d’existence dans les domaines de la création d’emplois, la santé, l’éducation, l’hydraulique et développement des compétences des jeunes.
« Je ne veux pas rappeler les nombreuses interventions dans la récente crise que le pays a connue, je ne veux pas rappeler l’apport de la JCI Mali pour le rétablissement de la démocratie, l’apport de la JCI Mali pour que le premier convoi humanitaire puisse accéder aux régions Nord du Mali, permettez moi plutôt de rendre hommage aux hommes et aux femmes qui nous ont précédés au sein de cette organisation », a souligné le président national de la JCI Mali.
Il a ainsi eu une pensée pieuse pour feus le sénateur Mady Niagaté et Basile Noukounou. « Pour que nos deux illustres disparus puissent continuer à vivre, il faudrait que nous, actuels membres de la JCI Mali, fassions de la rétrospective pour essentiellement faire de la prospective », a recommandé Abdrahamane Coulibaly.
Pour lui, « nous pouvons être fiers des accomplissements de notre organisation pour ces 20 dernières années, mais devons dépasser le cadre de cette réjouissance pour œuvrer, afin que dans 40 ans, la JCI Mali puisse être reconnue par les communautés à même d’assurer leur bien-être et leur mieux être ».
« La Jeune chambre est une organisation de l’amitié, une organisation des valeurs humaines profondes qui étaient à l’image de la société malienne. Cette société malienne a été illustrée aujourd’hui dans la salle par l’ensemble instrumental. Lorsque j’ai entendu aujourd’hui l’ensemble instrumental jouer, une fibre a vibré en moi. J’ai l’impression d’entendre les mêmes voix qui nous ont bercés avant », dira le sénateur Mamadou N’Diaye au nom des anciens présidents.
« Les valeurs de la Chambre sont les valeurs de notre vieille société malienne. Si elles étaient présentes, notre pays n’allait pas se retrouver dans la situation dans laquelle elle se trouve aujourd’hui », a estimé Mamadou N’Diaye avant d’inviter les jeunes à aller à la rencontre des autres et à être ponctuels. Nous vivons, a-t-il noté, dans un nouveau monde de partage, de nouveau modèle, le partage dans la conception et la construction, dans le financement l’économie du partage. « C’est votre monde, ce monde d’aujourd’hui. Beaucoup de continents doivent nous envier parce que le continent de l’avenir, c’est l’Afrique. Ce nouveau modèle, ce sont les jeunes qui vont le porter et nous avons la chance d’avoir ces jeunes. Le monde change l’organisation change, mais ce qui ne change pas ce sont ces valeurs de fraternité, ces valeurs d’engagement citoyen, et ces valeurs de service à l’humanité », a souligné Mamadou N’Diaye.
« La Jeune chambre internationale est une école de formation où non seulement on peut se former mais aussi arriver à un niveau où on forme les autres. Il y a beaucoup de choses qu’on n’apprend pas à l’école, qu’on apprend à la Jeune chambre», a témoigné Mahamane Baby.
En sa qualité de ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, il s’est dit intéressé par la formation des citoyens d’aujourd’hui et de demain, respectés de leurs communautés locales et globales, qu’on offre à la Jeune Chambre à travers la confiance en soi, la maîtrise de sa timidité, « comment parler en public » et « comment convaincre dans une discussion ou dans un débat ».
Au cours de la soirée, Basile Djossouvi, Hymmeldat Rudolphe Dibakala et les parrains ont, tour à tour, pris la parole pour saluer l’esprit de l’initiative et invité les jeunes à plus d’engagement au service de leurs communautés respectives.

S. TANGARA

source : Essor