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Japon-Afrique : Les nouveaux concepts du partenariat

Le Pays du Soleil Levant entend dans les années à venir mettre en avant la promotion de l’entrepreneuriat grâce aux investissements et aux innovations. Parallèlement, des efforts seront faits en direction de la prévention des conflits, de la médiation et de la conciliation

Les travaux de la Ticad VII, dont la cérémonie d’ouverture a eu lieu mercredi après-midi, au Pacifico Yokohama national convention hall, se poursuivent. A la fin de la première journée de travail, l’ambassadeur de la conférence, Masahiko Kiya, a animé un point de presse au Centre des médias internationaux.
Dans un exposé liminaire, le diplomate japonais a d’abord rappelé les trois piliers de la Ticad que sont : l’économie, la société et la paix et la sécurité. Il s’est ensuite attaché à décrypter le discours du Premier ministre japonais, Shinzo Abe, à l’ouverture de la conférence. «Ce qui est nouveau dans notre processus de partenariat, ce sont les aspects : affaires et innovation, deux éléments essentiels au cœur de la Ticad», a-t-il expliqué tout en mettant l’accent sur le fait que pour la toute première fois, Shinzo Abé, dans son discours d’ouverture de la conférence, a parlé des concepts des «deux E et deux I» (EEII) et de la NAPSA.
Le premier concept signifie : «Entrepreneuriat et Entreprise poussant vers le haut l’Investissement et l’Innovation». Quant à la NAPSA, elle se définit comme : «Nouvelle approche de la paix et de la sécurité en Afrique». Le Japon ne ménagera aucun effort afin de soutenir les «deux E et deux I» et le déploiement des entreprises japonaises en Afrique.
La NAPSA est prévue pour soutenir les efforts de prévention des conflits, de médiation et de conciliation par le biais de la coopération avec l’UA et les communautés économiques régionales africaines, a précisé Masahiko Kiya.
En outre, le Japon va favoriser l’éducation et la formation de qualité, promouvoir les investissements japonais tant du gouvernement que des entreprises privées en Afrique ainsi que le commerce et la sécurité humaine. En outre, le Pays du Soleil Levant a mis en place un mécanisme de financement des entreprises japonaises désirant investir en Afrique.
Masahiko Kiya s’est, par ailleurs, réjoui des progrès réalisés en matière d’appropriation de la Ticad au cours des 25 dernières années et des résultats positifs atteints dans le domaine de la production de riz.
Les questions des journalistes ont porté sur la tendance actuelle des investissements japonais en Afrique et leur l’impact, la différence entre la Ticad et les sommets consacrés à l’Afrique par les autres puissances comme la France, la Chine, la Russie, l’Inde, etc. Les journalistes ont voulu savoir aussi la contribution des Nations unies, de l’Union Africaine et de la Banque mondiale à la Ticad.

TRÈS HAUTE QUALITÉ – En réponse, l’ambassadeur de la Ticad précisera que ces trois dernières années, les investissements du secteur privé japonais en Afrique ont atteint 20 milliards de dollars et cette tendance à la hausse se poursuivra.
S’agissant de l’impact, il a souligné que les investissements japonais en Afrique sont de très haute qualité alors que «d’autres types d’investissements de certains pays sur le continent ne sont pas toujours viables. Dans certains pays, ils gonflent la dette, rendent la situation économique moins bonne et par conséquent, déstabilisent les pays». Selon lui, l’approche japonaise vise un partenariat très positif avec l’Afrique. Il a pour objectif de contribuer à la bonne gouvernance, à une meilleure gestion des ressources financières et à la réalisation d’infrastructures de qualité», a assuré Masahiko Kiya.
Dans la perspective du renforcement de la présence japonaise en Afrique, un Conseil des entreprises japonaises, destiné à promouvoir leur implantation sur notre continent, a été créé dans le cadre du partenariat public-privé. Le Japon envisage aussi d’organiser le deuxième forum public-privé Japon-Afrique. Aussi, le Pays du Soleil Levant a lancé avec 7 pays africains, le Comité bilatéral de promotion du business dans le cadre de l’initiative de l’assistance renforcée au secteur privé avec la BAD.
Masahiko Kiya a expliqué aussi que l’initiative ville propre a été lancée en 2017, après la tenue de la Ticad VI à Naïrobi en 2016. L’objectif est de faciliter les investissements privés dans la gestion des déchets. Au total, 36 pays africains et 65 municipalités participent à ce projet afin d’avoir d’ici à 2030, des villes propres dans le cadre du développement durable, a précisé l’ambassadeur de la Ticad qui a estimé par ailleurs que si les objectifs de la 6è édition ont été atteints, de nombreuses potentialités restent encore à développer.
Concernant la contribution de l’UA, de la Banque mondiale et des Nations unies, Masahiko Kiya a précisé que la Ticad a vu le jour en tant que conférence internationale et son processus traduit un bel exemple du multilatéralisme avec l’implication des institutions internationales et d’autres partenaires publics et privés à travers le monde. Pour lui, la Ticad a des valeurs différentes des autres sommets avec l’Afrique et fait intervenir le secteur privé dans la promotion du partenariat public-privé en vue de répondre aux besoins de l’Afrique.
Pour terminer, il a indiqué que la  vision du Japon consiste à renforcer les capacités humaines et la sécurité, à faciliter le financement des entreprises japonaises souhaitant investir en Afrique et à être pragmatique. «Nous avons mis en place des mécanismes de suivi performants et des comités de monitoring. Tout est transparent avec nos partenaires», a conclu l’ambassadeur de la Ticad.

Envoyée spéciale
Fatoumata Maïga 

Source: L’Essor-Mali

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