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À J – 1, Hillary Clinton se positionne en “présidente de tous les Américains”

« Faites pour Hillary ce que vous avez fait pour moi », s’est exclamé lundi dans le Michigan le président américain Barack Obama, la veille de l’élection de son successeur, dans une réunion publique de soutien à la candidate démocrate Hillary Clinton. « Vous avez l’occasion d’élire la première femme présidente ! » a ajouté le président américain devant des partisans de la candidate qui scandaient le slogan « Yes, we can ! » de sa propre campagne présidentielle en 2008.

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La présidente de tous les Américains, même « ceux qui votent contre moi » : c’est sur une note positive qu’Hillary Clinton a lancé lundi la dernière journée de campagne avant le vote de mardi, au départ d’un dernier périple de 3 300 kilomètres qui l’emmènera jusqu’au milieu de la nuit. « J’ai du travail à faire pour rassembler le pays », a-t-elle reconnu, sur le tarmac de l’aéroport régional de Westchester, non loin de son domicile de Chappaqua, près de New York. Elle est arrivée tout sourire, dans un tailleur pantalon rouge, en pleine conversation sur son smartphone avec sa petite-fille de deux ans. Respectant la tradition des candidats à la Maison-Blanche, elle a pris une photo de groupe avec les journalistes devant son avion, un Boeing 757 orné d’un « H » et de son slogan, « Stronger Together » (plus forts ensemble), et qui est devenu sa seconde maison depuis septembre. Elle n’a toutefois pu s’empêcher d’accuser son adversaire d’avoir « exacerbé » les divisions au sein des États-Unis. Mais a promis : « Nous accomplirons énormément. »

Les yeux rivés sur les sondages

Hillary Clinton avait quatre villes, quatre bastions démocrates, sur l’itinéraire de son 575e et dernier jour de campagne : d’abord Pittsburgh, en Pennsylvanie ; puis Grand Rapids dans le Michigan, où Donald Trump menace et ira lui-même lundi soir ; Philadelphie en soirée, avec le couple Obama et le chanteur légendaire Bruce Springsteen ; et enfin un meeting de minuit à Raleigh, en Caroline du Nord, avant de rentrer dormir à New York. « Nous travaillerons jusqu’à ce que la dernière voix soit comptée », a-t-elle assuré lundi. La candidate de 69 ans n’a pourtant pas bousculé ses habitudes. Les quatre meetings de lundi représentent l’exception, plutôt que la règle.

En 2012, le même jour, Mitt Romney organisait cinq meetings, et c’est aussi le nombre de réunions électorales de Donald Trump, qui a également frénétiquement parcouru les États-Unis dimanche jusque tard dans la nuit. Telle est l’image de cette fin de campagne : d’un côté, un challenger qui met les gaz pour terminer sur un coup de théâtre. De l’autre, une candidate rodée et qui n’aime pas les surprises, calibrant méthodiquement ses déplacements, les yeux rivés sur les sondages.

« La colère n’est pas un programme »

D’aéroport en aéroport, la caravane de dizaines de personnes qui suit la candidate (policiers lourdement armés du Secret Service, collaborateurs, presse) a vu depuis 72 heures défiler les tours de Philadelphie, les ponts en acier de Pittsburgh, les palmiers de Miami ou le stade de football américain de Cleveland. Ses foules à elle ne peuvent rivaliser avec celles de Donald Trump. Alors les metteurs en scène du camp Clinton soignent les décors, pour créer des événements télégéniques.

Le républicain sait improviser en un tournemain des meetings dans des salles de sport de 10 000 spectateurs ou des hangars d’aéroports. Chez Clinton, c’est un petit marché couvert au toit de métal et de verre, paré de drapeaux, qui a par exemple accueilli vendredi à Détroit 4 000 supporteurs, sous un soleil couchant. « Ma mère me disait toujours : la colère n’est pas un programme », a-t-elle expliqué, dénonçant Donald Trump. « Râle, exprime-toi, mais ensuite retrousse tes manches, et au travail. » Dans la salle, l’auditoire lui est acquis. Mais ils sont en partie venus pour conjurer leurs angoisses, face aux sondages et à la perspective de l’après-élection. « J’ai peur que les partisans de Trump se rebellent, ils sont ignorants ! » s’énerve Tina Gloss, actrice de 47 ans, à Détroit.

Finir sur une note d’optimisme

Dans les cafés où elle s’arrête, Hillary Clinton dit « j’ai besoin de vos prières », et répète en boucle : « Allez voter, j’ai besoin de vous. » Après avoir éreinté pendant des semaines le passé et la personnalité de son adversaire républicain, elle a modifié son discours type pour achever sur une note d’optimisme ce qui pourrait être la dernière campagne électorale de sa vie, en cas de défaite mardi. Mais aucun de ses discours ne serait complet sans une plaisanterie devenue rituelle.

« Avez-vous vu les trois débats ? » demande systématiquement la candidate à ses partisans, ajoutant dans un sourire satisfait : « J’ai passé quatre heures et demie à côté de Donald Trump, prouvant une fois pour toutes que j’avais l’endurance requise pour être présidente ! »

 Publié le 07/11/2016 à 18:44 | Le Point.fr

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