Selon une source officielle, le leader d’Ançardine, Iyad Ag Ghali, le plus grand bandit du Nord du Mali, était en France avant la libération des otages d’Arlit. Ce déplacement d’Iyad a été organisé par le président du Burkina Faso Blaise Compaoré. C’est à lui qu’Iyad a fait savoir que les otages d’Arlit ne sont pas morts et c’est après qu’une diplomatie intense a débuté.
Jusqu’à la libération des otages, le voyage d’Iyad à Paris avait pour objectif de donner des assurances aux autorités françaises sur l’état des otages et comment faire pour les libérer. C’est ainsi que la ville d’Anéfis a été choisie comme lieu de libération, sinon, les otages étaient avec Targui, à la frontière algérienne.
Actuellement, Iyad est à Ouagadougou pour, dit-il, se reposer, car il n’a rien à avoir avec l’assassinat des deux journalistes français.
Targui, neveu d’Iyad
Le chef de la Katiba qui a revendiqué l’assassinat de nos confrères français, est un touareg de Kidal du nom d’Abdelkrim Targui. Ses lieutenants sont bien connus des Français et il est de la famille de l’Amenokal Intalla. En plus, la première personne identifiée est aussi un ancien élément du Mnla. Mais comme la France ne veut rien savoir, elle continue des enquêtes. Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères déclarait au sujet de la revendication faite par Aqmi : «Nous sommes en train de la vérifier, mais cette piste semble plausible, parce que les revendications précédentes d’Aqmi avaient été publiées de la même façon». En tout cas, pour les Maliens, c’est blanc bonnet, bonnet blanc. Il y a beaucoup de sources qui confirment la thèse de l’implication de la quatrième Katiba d’Aqmi, de la katiba Al-Ansar dirigée par Abdelkrim Targui dit le Touareg. Touareg malien, originaire de la ville d’In Khalil, il appartient au clan familial d’Iyad Ag Ghali, le patron d’Ançardine dont il est le neveu.
Quand la rançon tue
Comme Abou Zeid, le chef de la brigade d’Aqmi qui détenait les otages d’Arlit, avait été assassiné, la brigade de la Katiba Al Ansar les a récupérés. Et c’est cette brigade qui a négocié plus ou moins leur libération. Il semblerait que d’abord il y avait eu un désaccord sur la libération de la totalité des otages. C’est ainsi qu’on a fini par libérer uniquement les otages d’Arlit, parce qu’il y a eu accord sur le montant à verser notamment, et sur un certain nombre d’actions. En réalité, c’est Abdelkrim Targui qui a fait basculer tout Ançardine, ainsi que son oncle qui a noué des contacts et qui amené tout le monde autour de la même table, en expliquant à tous qu’ils luttaient pour la même chose. Et donc qu’il fallait laisser de côté les différends pour se concentrer sur les ennemis communs que sont la France et le gouvernement malien.
La Rédaction