L’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE-Mali)a organisé lundi à Ségou, un atelier d’élaboration d’un tableau de bord de mise en œuvre des recommandations issues des rapports ITIE-Mali 2017-2018, d’explication des écarts et d’évaluation des mesures correctives.
La cérémonie d’ouverture des travaux s’est tenue dans la salle de conférence de la préfecture de Ségou, sous la présidence du chef de l’exécutif régional, Alassane Traoré. C’était en présence du 1er adjoint au préfet du Cercle de Ségou, Daouda Diarra, du secrétaire permanent de l’ITIE-Mali, Django Mady Coulibaly et des membres du Comité de pilotage ITIE-Mali (représentants de l’administration publique, du collège des industries extractives, de la société civile, des structures ressources et de la direction des finances et du matériel).
Il s’agit aussi à travers cette rencontre de 3 jours de définir un chronogramme de résolution d’éventuels manquements constatés dans la mise en œuvre du processus ITIE et d’améliorer le climat des affaires du secteur extractif dans notre pays.
À l’issue des travaux, il est prévu la mise en place d’une commission ad hoc chargée de préparer la troisième validation prévue pour le 1er octobre 2021, où le Mali sera évalué sur certaines exigences de la norme ITIE 2019 à savoir la divulgation des contrats, les bénéficiaires effectifs des entreprises extractives et la participation de l’État. L’objectif affiché est d’atteindre le statut de progrès satisfaisant sur toutes les exigences de la norme ITIE-2019.
Le gouverneur de la Région de Ségou a rappelé dans son discours que l’évaluation du degré de transparence et redevabilité est faite à travers la norme internationale ITIE. Lors de la seconde et dernière validation de notre pays sur la norme ITIE 2016, tenue le 17 juin 2019 à Paris, le Conseil d’administration de l’ITIE, instance suprême de décision, a déclaré que le Mali a accompli des progrès significatifs avec des améliorations substantielles dans la mise en œuvre du processus ITIE.
Alassane Traoré précisera que ce résultat est le fruit des efforts conjugués de la composition tripartite des membres du Comité de pilotage, avant de réaffirmer son engagement à soutenir la mise en œuvre du processus ITIE dans notre pays.
Le gouverneur de la Région de Ségou a exhorté les participants à faire de cet atelier une réussite par une évaluation sans complaisance de 4 mesures correctives issues de la seconde validation du Mali. Il s’agit, entre autres, des exigences portant sur la gouvernance du groupe multipartite, l’octroi deslicences et des contrats, les recommandations tirées de la mise en œuvre de l’ITIE ainsi que l’examen des résultats et de son impact.
Pour sa part, le secrétaire permanent de l’ITIE-Mali a indiqué que sa structure s’intéresse à la traçabilité des flux. C’est-à-dire ce que les sociétés minières déclarent avoir payé et ce que l’État déclare avoir perçu. À en croire Django Mady Coulibaly, l’écart ne doit pas être supérieur à 2 % des flux de paiement. Notre pays ayant atteint la fourchette de 8 %, il indiquera que l’objectif de la rencontre est de donner de plus amples explications aux acteurs sur les raisons de cette augmentation afin de revenir à la fourchette normale.
Rappelons que l’ITIE est une coalition globale d’entreprises, de gouvernements et d’organisations de la société civile. Notre pays a adhéré à cette initiative en 2007 afin de renforcer le dispositif de gouvernance des ressources naturelles et assurer une gouvernance vertueuse des ressources provenant du secteur minier.
Mamadou SY
Amap-Ségou
Source : L’ESSOR