Issa Kaou N’Djim, président de ACRT et membre du CNT a réitéré, hier mercredi, au cours d’un entretien avec Peace Fm, son rejet du calendrier électoral et dénoncé » un gouvernement qui a échoué « . Cette ex-figure de la contestation ayant abouti à chute d’IBK annonce, à cet effet, la création d’un large front contre le chronogramme après le mois de ramadan.
» Le peuple ne s’est pas soulévé contre IBK pour des élections bâclées « , avait déclaré récemment Issa Kaou N’Djim, qui est revenu hier à la charge pour fustiger le calendrier électoral, dévoilé par le gouvernement le 15 avril dernier. Selon lui, ce chronogramme à l’état actuel est une trahison et ne résout aucun problème.
» Le gouvernement de Moctar Ouane n’a réglé aucun des problèmes pour lesquels les gens se sont soulevés contre IBK… Soutenir la Transition n’est pas soutenir ce Premier ministre rattaché « , a affirmé ce président ACRT ajoutant que » le gouvernement a lamentablement échoué « . Il estime que » ramener le plan d’action gouvernemental à l’organisation des élections, c’est pour nous berner « .
Face à cette situation, Issa Kaou N’Djim, qui indique qu’aucun Malien patriote ne souscrira à ce calendrier, promet de ne pas » laisser Moctar Ouane faire ce qu’il veut faire « . » Après le mois de Ramadan, la vérité éclatera « , menace-t-il en annonçant que » nous allons créer un large front contre ce chronogramme « .
Cet ex-coordinateur de la CMAS plaide aussi pour » une rectification de la trajectoire de la Transition « et soutient que » ces élections permettront aux ayants droit politiques d’IBK de prendre le pouvoir « . Il reproche au chef du gouvernement de ne pas être à mesure de gérer les problèmes du pays. » Si l’UNTM veut faire une autre grève, cela veut dire que le gouvernement ne marche pas « , précise-t-il accusant le président de la Transition de n’avoir posé, pour l’instant, aucun acte suscitant de l’espoir.
Il propose que le peuple continue son combat pour la démocratie et la bonne gouvernance. Selon lui, il y a des préalables aux élections. Il s’agit de sécuriser le pays, désarmer les milices, refonder l’Etat, rendre propre le système électoral, d’auditer les services publics puis traduire devant la justice les auteurs de détournement des deniers publics, entre autres.
Issa Kaou N’Djim, qui révèle qu’un membre du CNT perçoit entre 1. 500 000 à 2 millions de FCFA par mois, soutient que le Comité d’Orientation Stratégique initié par Moctar Ouane ne peut rien faire. Lequel comité est composé d’une cinquantaine de membres.
M.S.C
Source: l’Indépendant