L’Asma/cfp a organisé le samedi dernier à son siège sise à N’Tomikorobougou, un point de presse cumulé avec un meeting sur l’arrestation de son président, Soumeylou Boubèye Maïga (SBM).
Ce meeting avait pour but d’éclairer la lanterne des hommes de médias d’une part et d’informer, d’autre part, les militants de dernière de l’évolution de cette affaire. C’était aussi une occasion pour les militants et les sympathisants du parti Asma de témoigner leur solidarité au président du parti, privé de liberté depuis le 26 août 2021, date à laquelle, il a été placé sous mandat de dépôt par la Cour suprême dans le dossier dit « l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires »
D’entrée de jeu, le secrétaire général du parti, Issa Diarra a pris la parole pour remercier les militants et les militantes, venus nombreux pour la cause. Il a dénoncé un acharnement politique contre le président du parti, avant d’ajouter que Soumeylou Boubèye Maïga est le premier prisonnier de la Cour suprême.
Issa Diarra est revenu sur le film de l’arrestation de SBM qu’il qualifier de western : ” de flash à la télé, à l’interpellation par la Cour suprême, à l’interrogatoire et puis au placement sous mandat de dépôt dans l’affaire dite de « l’achat de l’avion présidentiel et des équipement militaires ».
Selon toujours Issa Diarra, le parti Asma, toujours attaché au respect de la loi, reste dernière la justice du Mali. Les militants et sympathisants de l’Asma ont tous demandé la libération du président du parti.
Le secrétaire général de l’Asma, dénonce la procédure spéciale mise en place pour l’arrestation de Boubèye qui soulève beaucoup « d’interrogations et de vives polémiques dans l’opinion nationale y compris au sein de famille judicaire ».
Il a rappelé que le président de l’Asma, Soumeylou Boubèye Maiga, est détenu dans la Maison centrale de Bamako et que les conditions de sa détention laissent à désirer. « Le président est détenu à la Maison centrale d’arrêt de Bamako qui fait plus de 3000 détenus dont plus de 200 djihadistes » déplore le secrétaire général de l’Asma. Il déplore que « dans des dortoirs conçus pour 30 à 40 détenus, ils dorment à plus de 80 en cette période de pandémie de Covid-19 »
Issa Diarra a affirmé aussi que ces conditions de détention sont inacceptables et constituent un grand danger pour la santé. Selon toujours le secrétaire général de l’Asma, ces conditions sont des stratégies pour humilier, briser et casser le moral du président de l’Asma. Pour lui Soumeylou n’a pas droit à ces conditions, d’autant plus qu’il a été a été plusieurs fois « ministre, Premier ministre et est un officier de l’Ordre national du Mali ».
Notons que le parti a entrepris des démarches auprès de la Cour suprême, des responsables d’Institutions et des personnalités pour bénéficier d’un contrôle judicaire, mais ces démarches ont été infructueuses jusqu’à présent.
Selon le secrétaire général de l’Asma, les militants et les sympathisants de l’Asma ont lancé un appel aux Autorités de la transition plus singulièrement au colonel Président Assimi Goïta. Par la même occasion, il rassure les militants et militantes que le président Soumeylou Boubèye Maïga a le moral et qu’il est déterminé à faire manifester la vérité.
Plusieurs responsables du parti ont, tour à tour, exprimé leur soutien au président Soumeylou Boubèye Maiga. Il s’agit du président du Mouvement national des jeunes du parti, Abidine Karembé, de la présidente du Mouvement national des femmes, Raki Diawara, et du 1er vice-président du parti, Baba Cissé qui présidait l’événement.
Seydou Diamoutené