Les autorités iraniennes ont décidé de fermer les crèches et les écoles primaires à Téhéran en raison des pics de pollution enregistrés à Téhéran depuis une semaine. De même, la circulation alternée a été étendue à une zone plus importante dans le centre de la capitale et certaines usines ont été fermées dans la province. Reportage.

Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

Depuis une semaine, la pollution de l’air a atteint dans la capitale et ses villes périphériques, qui comptent 14 millions d’habitants, un nouveau record avec un taux de particules fines de 156 microgrammes, soit six fois le niveau recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Pour Akbar, un retraité d’une soixantaine d’années, la situation est devenue grave. « Ça affecte notre vie, je suis très malade, j’ai de l’asthme juste à cause de la pollution de l’air. Les moyens ne nous permettent pas de sortir à l’extérieur de la ville, regrette cet habitant de la capitale iranienne interrogé par RFI. La seule solution est d’empêcher les voitures de circuler et développer les transports en commun. »

La ville de Téhéran est embouteillée de manière quasi permanente. La pollution est due à 80% par les gaz d’échappement d’environ cinq millions de véhicules, qui souvent n’ont pas de catalyseur. Il y a aussi 3,5 millions de motocyclettes qui sont encore plus polluantes que les voitures.

Pour Hamideh, une jeune étudiante, la situation est insupportable. « Parce que personne ne fait rien, la situation s’aggrave chaque année, déplore-t-elle. En matière de santé, ça affecte beaucoup les gens, notamment en créant des problèmes pulmonaires et c’est aussi un poids financier important pour le gouvernement. »

Chaque année, des milliers d’Iraniens meurent à cause de la pollution de l’air à Téhéran, mais aussi dans les principales villes du pays.

Source: Rfi