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Irak: les peshmergas dans la bataille de Mossoul

Deuxième jour d’offensive, ce mardi 18 octobre, en direction de Mossoul pour les forces irakiennes. Hier, les peshmergas et l’armée irakienne ont mené plusieurs opérations à l’est de Mossoul, afin de rapprocher le front vers la deuxième ville d’Irak. Mossoul, capitale autoproclamée de l’Etat islamique depuis deux ans, est un symbole à reprendre pour les forces combattant l’organisation terroriste en Irak. Reportage à Khazir, dix kilomètres de Mossoul.

Abu Azrael Rambo Irak combattant chiite

Le front est calme ce mardi matin, rapporte notre envoyée spéciale, Oriane Verdier. Les peshmergas ont atteint l’objectif de leur opération, hier soir. Les onze villages visés ont été libérés de l’autorité de l’organisation Etat islamique. Les forces kurdes et irakiennes sont ainsi maintenant à quelque 6 kilomètres de la ville de Mossoul.

Un accord entre peshmergas et Irakiens

Ce mardi 18 octobre, les équipes de déminages doivent continuent leur travail. La zone est recouverte d’engins explosifs installés par le groupe terroriste. Les peshmergas vont maintenant laisser les forces spéciales irakiennes reprendre le commandement de l’offensive sur cette portion du front. « Nous avons passé un accord entre le gouvernement régional du Kurdistan et Bagdad. Nous, les peshmergas, nous ne libèrerons que ces villages pour donner accès et aider les opérations. Ensuite, l’armée irakienne collaborera avec les peshmergas pour entrer dans Mossoul », nous expliquait un général peshmerga.

Il appartiendra aux forces spéciales irakiennes de libérer les villes chrétiennes toute proches, Qaraqosh et Bartella. Ces deux communes font partie des derniers gros obstacles urbains à faire tomber avant de pouvoir préparer l’assaut final sur Mossoul.

Un peu plus au sud-est, deux opérations sont toujours en cours. L’une est partie de Gwer à quelques kilomètres de Khazir, l’autre de Qayyarah à 60 km au sud de Mossoul.

→ A (RE)ECOUTER : Irak: les enjeux de la longue bataille pour Mossoul, désormais engagée

Malgré ces avancées pour la reprise de Mossoul, un peshmerga assis dans une tente nous confiait hier ses craintes pour l’assaut final. « Il va falloir beaucoup de temps pour reprendre Mossoul. Car il faudra se battre rue après rue, quartier par quartier, souligne-t-il. Les forces ne peuvent pas pénétrer facilement à l’intérieur de la ville. Tout d’abord il y a des familles à épargner et puis les hommes de Daech ont construit des tunnels à l’intérieur de la ville. Il y a aussi les snipers. Les bombardements aériens ne seront pas efficaces. »

« Le moral de l’EI est affaibli »

Le général français Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès des Nations unies, analyse les forces en présence.

« Il y a deux ans, l’Etat islamique a pris Mossoul sans coup férir. L’armée irakienne s’est débandée, au passage l’Etat islamique s’est servi dans les stocks d’armes et de munitions de l’Etat irakien et de l’argent qui était dans la banque de Mossoul.
Donc, si vous voulez, deux ans après on voit une armée irakienne reformée, rééquipée et appuyée très sérieusement, qui reprend l’ascendant. Donc il y a eu vraiment une inversion des données en deux ans. Le moral des troupes de l’EI est affaibli dans la mesure où les combattants maintenant sont payés deux fois moins qu’ils ne l’étaient autrefois, qu’un certain nombre de combattants ont quitté, mais il reste les fanatiques qui sont toujours capables de faire des attentats extrêmement dangereux. Je rappelle qu’il y a plusieurs semaines il y a eu un attentat dans Bagdad : 600 kilos d’explosifs au milieu d’un marché. Il suffit là de quatre ou cinq hommes pour monter une opération pareille ».

Source: RFI

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