L’affaire est grave. Un audio qui circule sur les réseaux sociaux appelle au meurtre du président de la Transition, de sa famille et ses proches. Qu’ont-ils pu bien faire pour mériter une telle animosité ? Cet enregistrement audio vient alourdir un climat socio-politique tendu et incite à élever une digue contre des agissements irresponsables et criminels qui pourraient engendrer des drames. Ces menaces surviennent dans un contexte où des audios haineux inondent les réseaux sociaux. Leurs auteurs ou commanditaires ont souvent malheureusement le temps de mettre en exécution leur funeste projet.
Les autorités judiciaires n’ont pas laissé prospérer ces attitudes négatives et porteuses de danger sur la sécurité nationale et décidé de faire toute la lumière sur ce cas de menaces et d’intimidation. Puisque le Procureur spécialisé dans la lutte contre la cybercriminalité a ouvert diligemment une enquête sur l’auteur de l’appel sonore au meurtre qui a conduit à l’interpellation vendredi de Clément Dembélé et à son incarcération lundi dernier à la Maison d’arrêt de Bamako.
Clément Dembélé, président du Front commun pour le Mali, devait tenter à nouveau d’appeler ses partisans à la mobilisation au cours d’une conférence de presse vendredi avortée suite à son interpellation. Au Centre Djoliba, les caméras allaient filmer le discours de l’universitaire et homme politique de 49 ans.
L’Informateur