L’ancien Premier Ministre du Mali a bien voulu se confier à votre site préféré en Abordant les sujets brulants de l’actualité. De sa candidature aux défis d’insécurité , Moussa Mara ne fait pas dans la langue de bois. Appréciez !
1/ Pensez-vous que le report des communales soit approprié ?
Le pouvoir local est important car il permet de gérer les collectivités donc les affaires à la base .Les élections doivent se faire le plus tôt possible car l’insécurité ne peut être solutionnée à court terme. La crise que vit le Mali est une manifestation de ce qu’il y avait depuis longtemps.Nous avons 703 collectivités et l’insécurité ne concerne que 30 donc un chiffre insignifiant.
D’ailleurs je serai Candidat à la mairie du district de Bamako car issu des municipalités et toujours été proche des populations , le vote par suffrage direct changera la donne cette fois. Bamako peut être mieux gérée qu’elle l’est pour être une belle vitrine de l’Etat Malien aux yeux du monde. Si certains pensent que c’est une rétrogradation après la primature qu’ils sachent qu’il n’y a pas de petite responsabilité ou de hiérarchie pour servir son pays.
2/ Quel sera l’apport du Centre d’études et de réflexion que vous venez de créer?
Il permet de renfoncer les productions intellectuelles du Mali afin que les populations puissent réfléchir pour apporter des contributions à l’essor national. Que ce soit les élites, universitaires ou la société civile , l’accompagnement du Mali est un devoir face à la situation du moment. Contrairement à ce qui se dit , il est apolitique , indépendant et tout le monde y a sa place.
3 / En acteur économique averti, que suggérez-vous pour la relance économique ?
Pour un pays démuni avec un Etat sans ressources les grands travaux infrastructurels ainsi que la baisse des impôts sont des préalables même si nous restons soumis à de fortes coupes budgétaires. Néanmoins, l’ouverture des grands chantiers donneront de l’emploi et réduiront le chômage chronique dans le pays.
4/ Ces derniers mois, vous étiez en tournée au sein des représentations de votre parti à travers le territoire national. Est-ce déjà le chemin de Koulouba qui est dans le viseur ??
YELEMA ( parti) est en implantation et rien d’autre : je ne suis pas en campagne électoraliste. Dieu seul sait qui sera vivant en 2018 lors des présidentielles et aura la force politique de conquérir les suffrages. Mes tournées permettent le bon fonctionnement de YELEMA qui est pour le Mali et auprès des Maliens. Le parti se porte bien et ira de mieux en mieux.
5/ Maintenez-vous vos propos faisant état d’une corruption plus délicate que le problème du Nord auquel fait face le Mali?
A ce sujet , je mets au défi quiconque pourra démontrer que j’ai été au cœur d’une affaire de corruption. N’importe qui ne peut déclarer son patrimoine comme je l’ai fait. D’ailleurs, le mien a baissé quand je quittais la primature. Tous les facteurs qui ont contribué à la chute du Mali ne sont que résultats de la corruption. Le recul de la moralité , la faiblesse de l’armée , l’enrichissement illicite entre autre sont bien des réalités qui le démontrent. On ne doit pas entamer une lutte mais une guerre contre la corruption et il faudra plusieurs générations de lutte de façon continue pour éradiquer le fléau.