« Faire l’état des lieux de l’internet au Mali pour permettre le développement numérique ! » Voilà l’objectif que Internet Society (Isoc) Mali s’est fixé depuis 2018, d’où la publication de son rapport 2020, le 8 juillet 2021 à la Bibliothèque nationale.
La cérémonie de la présentation du rapport Isoc Mali s’est tenue via le numérique en présence des autorités de la technologie, de l’information et de la communication.
« L’objectif c’est de partager le rapport avec tout le monde car c’est une étude que nous avons menée. L’étude nous fait ressortir beaucoup de choses. Aujourd’hui, nous nous sommes rendus compte que l’internet est beaucoup plus cher. Cette étude est une preuve pour démontrer la cherté de la bonne connexion. Au niveau du service après-vente, il y a eu une petite amélioration au niveau des opérateurs économiques. Nous avons remarqué que le délai d’intervention des opérateurs économiques a beaucoup diminué. Par ailleurs, d’autres aspects tels que la qualité et la couverture territoriale de l’internet ont encore besoin d’amélioration. En 2020 on a élaboré deux rapports sur l’état des lieux de l’utilisation de l’internet au Mali », a exprimé Bakary Kouyaté, président de l’Internet Society Mali (Isoc).
Ces enquêtes réalisées dans chaque région visent à démontrer la qualité, le coût et le niveau de l’utilisation de l’internet au Mali. Il s’agit d’amener les responsables à cerner les failles autour de la connexion en vue de leur permettre d’apporter des solutions adéquates.
« On veut bien avoir une économie numérique bien développée, moins chère, résiliente et de bonne qualité. Pendant la présentation on pouvait apercevoir que plus de cinq capitales régionales n’ont pas pu intervenir à cause de la mauvaise qualité de la connexion internet. Nous faisons beaucoup de recommandations au gouvernement, aux opérateurs et aux utilisateurs. Ils peuvent travailler ensemble afin de baisser le prix de l’internet. Tous les jours, il y a des promotions. Pourquoi ne pas baisser le prix une bonne fois pour toute ? Il y a la fibre optique partout dans le pays et ce n’est pas normal qu’on ait encore des problèmes de connexion. La fibre n’est pas exploitée comme il faut sinon la connexion peut s’améliorer », recommande le doyen de l’Isoc.
Pour réaliser le souhait des internautes en leur rendant l’accès plus favorable à l’internet, les autorités promettent d’assumer leurs responsabilités afin d’alléger le coût et d’améliorer la qualité de l’internet.
« Cette étude a montré le niveau d’utilisation et la qualité de l’internet sur une grande partie du territoire malien. Ce constat nous montre que l’internet est utilisé mais difficilement en dehors de Bamako. La qualité de l’internet interpelle les acteurs. Le gouvernement suivra avec l’association Internet Society Mali les constats de son rapport qui peut nous servir dans la programmation du projet dans toutes les zones du Mali en termes du niveau de capacité de l’internet. Cela nous permettra de collaborer avec le régulateur des télécommunications et des TIC (AMRPT), de suivre avec les opérateurs et fournisseurs pour renforcer la qualité de l’internet. Nous verrons avec eux également pour le bon usage par la société », affirme Souabou Coulibaly, représentant du ministre de l’Economie numérique et de la Communication.
Il informe que depuis 2015, une politique existe pour l’accès aux infrastructures de la connexion internet. A ce titre l’Etat, a prévu de faire le maillage de la fibre optique et des moyens de connexion sans fil pour permettre l’accès à l’internet.
« Nous sommes prêts aujourd’hui pour le 5G d’où le lancement officiel par le ministre de la Communication. Il permettra la connexion de beaucoup d’appareils en évitant les saturations », ajoute le représentant du ministre de la Communication.
A travers 12 137 réponses des utilisateurs, Isoc Mali a détecté les pourcentages des lieux où la connexion est excessivement utilisée. Plus de 38,71 % des usagers l’utilisent à la maison ; 21,94 % l’utilisent au bureau et 39,35 dans les mobiles.
L’Isoc Mali est une association à but non lucratif qui a été créée en 1998, pour le développement de l’internet au Mali. Depuis 2018, elle mène des investigations autour de l’usage de l’internet par les Maliens. Après chaque enquête, elle diffuse les résultats auprès des autorités et acteurs des technologies de l’information et de la communication (TIC).
Fatoumata Kané
Source :Mali Tribune