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Insuffisance des intrants agricoles : les paysans dans la méditation !

À Kita, Sikasso, Dioïla, Kadiolo, les producteurs attendent l’arrivée de l’engrais, notamment l’urée. En cas de retard prolongé, il y a un risque quant à l’atteinte des objectifs de campagne.

Plus d’une cinquantaine de personnes se sont réunies le 2 juin 2022, à Kadiolo, autour de la problématique de l’engrais pour la campagne agricole 2022-2023, a rapporté ce vendredi 3 juin Studio Tamani. Une rencontre qui a enregistré la présence des chefs de services techniques, les leaders des paysans, des jeunes, ainsi que des représentants de la CMDT.

Selon les propos du chef secteur du service local de l’agriculture de Kadiolo, rapporté par le média, sur un besoin de 12.160 tonnes exprimé, le secteur n’a reçu que 4.109 tonnes d’engrais pour le moment. Pourtant Kadiolo compte 12.821 producteurs organisés au sein de 54 organisations paysannes, a-t-il souligné.

Une réalité partagée par les producteurs de Kita, où les acteurs affirment ne pas avoir de « difficultés majeures ».  Selon les témoignages de plusieurs acteurs, il y a encore des manques dans la fourniture des engrais et le problème majeur est la disponibilité de l’urée, indispensable lors des semis du coton. Une réalité qui conduit les producteurs à revoir leurs prévisions à la baisse.

Ainsi, de plus de 41 000 hectares, les superficies ont été ramenées à 38 000 hectares dédiés au coton, pour que l’urée actuellement disponible soit suffisante pour les cultures, selon des sources. « L’inquiétude se situait au niveau du paiement, mais actuellement il est en train d’être fait », a expliqué Cheickna Diallo dans les colonnes du Journal du Mali.

Le défi reste celui de la disponibilité des engrais, même si la CMDT se veut rassurante. Le contexte de crise est amplifié par la guerre en Ukraine, principale pourvoyeuse de ce produit pour notre pays.

Avec 60 à 70% de disponibilité, les engrais se font attendre, surtout l’urée, qui n’est pas du tout disponible pour le moment dans son secteur, ajoute le producteur Diallo. Mais il espère que d’ici la régularisation des pluies, les engrais arriveront.

Dans ce secteur, où les pluies ne sont pas en avance comme à Sikasso, difficile d’envisager la culture du coton et du maïs, les deux principales productions, sans engrais.

Une attente jusqu’au 10 juillet…

Même s’ils restent optimistes, les producteurs de Sikasso espèrent disposer de l’engrais au plus tard le 5 juin, sinon ils devront eux aussi réduire leurs superficies de coton.  À ce jour, un peu plus de 50% des besoins en engrais ont été satisfaits pour l’ensemble des secteurs de Sikasso.

L’an passé, à la même période, la disponibilité était de 85%. Même si c’était suite à une campagne précédente caractérisée par le boycott des paysans. Les objectifs pour les acteurs de la région sont de 1 380 000 tonnes pour les cultures vivrières pour une réalisation l’année dernière de 1 002 000 tonnes.

Autre secteur, autres réalités, la région de Koutiala a bénéficié de plus de 980 millions sur les 17 milliards de FCFA dégagés par l’État malien pour subventionner les intrants agricoles. Ce chiffre a été communiqué par les responsables du secteur d’agriculture de la localité. C’était au cours d’une rencontre d’information et de sensibilisation sur la campagne agricole 2022-2023.

Les mêmes sources indiquent que la quantité d’engrais pour le secteur de Koutiala est de 6 083 tonnes. Ces engrais seront répartis entre plus de 21 mille producteurs recensés dont 2 250 femmes.

A O

Source : Ziré

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