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Institution judiciaire : 59,8 % de Maliens ne font pas confiance à la justice

Les résultats de l’enquête d’opinion, Mali-mètre 10 montrent que dans l’ensemble, les Maliens dans leur majorité (59,8%) ne font « pas du tout confiance » (30,2%) ou « pas confiance » (29,6%) à la justice, contre une minorité (35,9%) qui lui « fait partiellement confiance » (26,8%) ou « totalement confiance » (9,1%). Les sans opinion représentent 4,2%.

 

Niveau de corruption

Plus de 63% des enquêtés le trouvent « très élevé »

Pour une grande majorité de la population enquêtée (91,1%), le niveau de corruption au Mali est « très élevé » (63,5%) ou « élevé » (27,1%) contre seulement 8ù des enquêtés qui estiment qu’il est « peu élevé »( 7,2%) ou « pas élevé » (0,8%). Alors que au sein de l’opinion en général, la prédisposition à la corruption est très dominante, surtout ce qu’il est convenu d’appeler la petite corruption, plus insidieuse et discrète mais destructrice. Bruno D S

IBK face à la lancinante «tension de trésorerie»

Du gaspillage au saupoudrage, un pas vite franchi…

Gâchis et travestissement de la réalité ont mis la situation financière du pays en sérieuses difficultés.

Le président de la République avait effectué, du 9 au 13 septembre 2014 à Tianjinen Chine, une visite qui avait suscité beaucoup d’espoir. Invité alors au forum économique mondial,  IBK et son homologue chinois avaient assisté à la signature de plusieurs protocoles d’accord  dansles domaines stratégiques comme les infrastructures, le bâtiment, le transport, l’énergie, les mines. Cette moisson lui avait valu, à son retour, un accueil triomphal  à la hauteur résultats censés engrangés. Jamais un président de la République n’avait eu droit à un tel accueil populaire après une visite en Chine. Ce fut un retour, réservé généralement aux héros revenant de guerre. Les leaders religieux, les militants et sympathisants des partis de la mouvance présidentielle, de simples citoyens avaient effectué le déplacement de l’aéroport de Bamako-Sénou jusqu’à la résidence du chef de l’Etat, à Sébénikoro,  pour, disait-on, aller remercier le kankélétigui pour son leadership. Cinq ans après, l’on attend toujours les 5 500 milliards d’investissements annoncés et qui devraient contribuer à un mieux-être. A-t-on été tous floué ? La question se pose aujourd’hui avec encore plus d’acuité surtout que le Mali vit depuis plusieurs mois une « tension de trésorerie », selon l’expression du ministre de l’Economie et des finances, dr Boubou Cissé.

Cinq ans après ce grand tintamarre, on réalise que seulement trois projets ont été réalisés sur les dizaines annoncés. Il s’agit de la phase II de l’Université de Kabala, la route Bamako- Koulikoro en 2X2 voies avec pont sur Niger à Kayo et les infrastructures pour sommet France-Afrique Bamako 2016….

IBK  s’est battu pour obtenir un second mandat à la tête du pays mais il se doutait peut-être des énormes difficultés financières, pourtant prévisibles, auxquelles sa gouvernance sera confrontée.

«Gouverner c’est prévoir ». IBK n’a visiblement pas prévu un certain nombre d’éléments dans le cadre de sa gestion du pouvoir. A peine était-il installé au pouvoir en 2013 que le chef de l’Etat a voulu… « se taper» son avion présidentiel. Avec une certaine célérité et dans des conditions non encore totalement élucidées, le nouveau président d’un Mali convalescent et couvert de défis a boudé l’avion présidentiel disponible (utilisé par ATT, Dioncounda Traoré et les Premiers ministres de transition) pour s’acheter à prix toujours inconnu son « Air Force One » !Dans des conditions de transparence plutôt douteuses…Cela sera suivi d’autres cas de gestion scabreuse des deniers publics du pays, ayant suscité une certaine bouderie des institutions financières internationales. Que dire des dizaines de voyages présidentiels sans aucune retombées concrètes pour le pays. Où sont les milliards promis par la Chine à IBK par le Maroc, le Qatar ?…Passons !

IBK fera ensuite signer au pays un Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, dont les experts estiment le coût de la mise en œuvre complète à plusieurs centaines de milliards de nos francs. Lequel accord censé apporter la paix a fini par provoquer un enlisement de la crise sécuritaire dans le sable de l’Adrar des Ifoghas !

En effet, il est désormais de notoriété que la mise en œuvre de l’Accord, malgré les appuis des partenaires, est quasiment impossible. Tant les structures qu’il crée et les charges y afférentes, sans compter les réformes dépassent les capacités financières du pays. Surtout que cette mise en œuvre de l’Accord ne décharge pas le gouvernement de ses obligations traditionnelles, dont certaines ne cessent de croître.

Et, lors d’une rencontre d’échanges, le jeudi 7 mars dernier, au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale sur l’évolution de la mise en œuvre de l’accord pour la paix issu du processus d’Alger, plus d’un observateur a mesuré les énormes difficultés rencontrées…

Cette rencontre avait mobilisé des représentants d’organisations internationales, comme la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies et  a permis à la ministre Kamissa Camara de faire preuve d’une certaine lassitude devant les partenaires techniques et financiers du Mali. Elle dira qu’il est « important que les diplomates connaissent, de manière détaillée, tous les défis que nous rencontrons, mais également ce que nous envisageons pour l’année 2019 ». Pour dire diplomatiquement les difficultés liées à la disponibilité du…« nerf de la guerre ».

Le ministre Lassine Bouaré confirmera cette situation en disant que le défi le plus important, « c’est l’argent », car il faut nécessairement des moyens financiers pour la réalisation de tous ces vastes chantiers ouverts par l’accord.  les questions d’intégration de la grande masse des éléments armés. « On a fait le DDR accéléré pour les éléments du MOC, mais il reste encore la grande masse dont on doit procéder aux opérations de screening », va-t-il souligné. Avant de souligner que «les questions de moyens et leur obtention constituent un défi de taille et l’Etat fera de son mieux pour gérer avec le maximum d’efficacité le peu de ressources dont il dispose ».

Sauf que la réalité est que les Maliens piaffent aussi d’impatience pour le mieux-être auquel ils ont droit et qui leur a été promis. D’où la multiplication des grèves dans presque tous les domaines. Et l’on a l’impression que le pays est dans l’impasse, car c’est le fonds qui manque le plus !

Kassoum TOGO

Mali Horizon

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