Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Institut National des arts : Les élèves interpellent le ministre N’Diaye Ramatoulaye Diallo

L’Institut National des Arts (Ina) n’étudie plus depuis un mois. A  cause d’un mouvement de grève déclenché par les étudiants qui exigent de meilleures conditions d’études. Outre les huit mois d’arriérés de bourses, les élèves de l’Ina s’interrogent sur leur avenir.  Formés pour être opérationnels dès la fin de leurs études, les sortants de l’Ina, depuis quelques années, arrivent sur le marché avec beaucoup d’insuffisance. Ce qui les oblige à suivre encore une formation avec un maître avant d’être productif. Une situation que les élèves expliquent par les failles qui sont nombreuses dans leur formation ; des insuffisances dont les élèves exigent à l’administration scolaire la correction.  Au nombre des difficultés dont se plaignent les élèves on peut noter l’insuffisance de professeurs titulaires. «A l’Ina on compte les professeurs titulaires au bout des doigts ; la plupart de ceux qui dispensent les cours sont des vacataires, d’autres sont des étudiants terminalistes du conservatoire multimédia Balla Fasséké», dénonce un élève en classe d’art plastic. «Ce qui est le plus révoltant, c’est que nous voyons, de plus en plus à l’Ina des élèves qui terminent leurs études en filière musique et qui ne maitrisent aucun instrument, ni la guitare, ni le violon, rien. Cela est inimaginable il y a quelques années», enfonce un autre. Qui pointe un doigt accusateur en direction de l’administration scolaire ; une administration qui, poursuit-il, se préoccupe très peu des conditions d’apprentissage au sein de l’institut.

ndiaye ramatoulaye diallo ministre culture artisanat tourisme

La Galerie de l’Ina transformée en boutique de vente d’encens

Parmi leurs revendications, les élèves demandent à l’administration scolaire de mettre fin à la location de la galerie de l’établissement. «Une  école qui forme des artistes a forcément besoin d’une galerie pour l’exposition des produits fabriqués par les élèves ; cette galerie qui est inscrite au patrimoine national a été donnée en location à un privé ; C’est une chose que nous ne pouvons plus accepter ; nous qu’elle soit mise à notre disposition», a martelé Ta Traoré, le Secrétaire général du Comité AEEM de l’Ina.  Avec plusieurs membres de son comité il a animé, le lundi 24 octobre 2016 une conférence de presse qui s’est déroulée dans la salle des spectacles de l’établissement. Pour le secrétaire général, en prenant l’initiative de cette conférence de presse les élèves de l’Ina, veulent attirer l’attention de l’opinion nationale sur leurs difficultés. «Pour nos bourses et pour les autres problèmes de notre école nous avons approché plusieurs fois le département ; On nous a toujours fait des promesses qui n’ont jamais été tenues », a ajouté Amadou Keïta élève en 4è Année musique et porte-parole du Comité. «L’Ina depuis un certain nombre d’années est en péril ; nous avons décidé de venir y apprendre un métier, mais on n’apprend que la théorie», a-t-il poursuivi. Dans leurs doléances les élèves exigent l’équipement de leur salle informatique qui a vu tous les ordinateurs disparaitre les uns après les autres ;  la dotation de la salle du régie (son et lumières) avec les équipements qu’il faut ; l’aménagement de la salle des spectacles qui reste très importante dans la formation des élèves qui s’inscrivent en art dramatique. Les élèves s’insurgent contre la mise du Car de l’école en réforme ; ce qui, ont-il fait savoir, vient réduire leur mobilité durant leur formation.

Le mépris du ministre

Lors de cette conférence de presse (précédée d’une Assemblée Générale qui s’est terminée par un mot d’ordre d’une grève de 72h) les élèves se sont interrogés sur l’attitude du ministre de la Culture, accusée de n’accorder aucune importance à cette école qui a fait et continue de faire la fierté du Mali.  «L’Ina a vu passer plusieurs génération d’artistes et de musiciens de talent ; li ne mérite pas d’être dans un tel état de délabrement », ont-il fait savoir. A l’Ina, l’on reproche surtout au ministre N’Diaye Ramatoullaye Diallo d’être trop éloignée des réalités de cette école où sont sortis nombre d’artistes maliens dont elle aime tant vanter les mérites lors de ses déplacements à travers le monde.

 

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance