Examen et adoption des rapports des commissaires aux comptes sur l’exercice clos au 31 décembre 2016 et l’adoption du programme d’activités et du projet de budget de l’exercice 2018, voilà d’un trait les points à l’ordre du jour des 85ème et 86ème sessions ordinaires du conseil d’administration de l’Institut National de Prévoyance Sociale (INPS). Elles se sont tenues le jeudi 28 décembre dans la salle de conférence de sa Direction Générale. C’était sous la présidence de son PCA, Mamadou Sinsin Coulibaly, qui avait à ses côtés le Directeur Général Bréhima Noumoussa Diallo.
Avec comme missions essentielles le recouvrement des cotisations sociales assises sur les salaires des travailleurs et les revenus des non-salariés, mais aussi l’exécution des différentes prestations prévues par le Code de Prévoyance Sociale, l’Institut National de Prévoyance Sociale (I.N.P.S) en sa qualité d’établissement public à caractère administratif sous la tutelle du ministère de la Solidarité et de l’Action Humanitaire s’affirme de plus en plus en véritable socle social dans notre pays. En illustre sa présence effective dans des domaines des prestations familiales, des accidents de travail et des maladies professionnelles, de l’assurance vieillesse invalidité et allocation de survivants ainsi que dans l’action sanitaire et sociale.
Ce n’est pas tout, car dans un souci d’élargir la couverture des risques sociaux à une grande majorité de la population, la loi N° 99-047 du 28 décembre 1999 institue l’assurance volontaire à certains régimes de prévoyance sociale gérés par l’INPS. De ce fait, l’Institut offre aux travailleurs non-salariés des professions libérales, artisanales, industrielles et commerciales, ainsi qu’aux travailleurs indépendants, un régime d’Assurance Volontaire qui leur donne la possibilité légale de souscrire volontairement à certains régimes gérés par l’Institut.
En outre, par la Loi n° 09-015 du 26 juin 2009 portant institution du régime de l’Assurance Maladie Obligatoire, l’INPS est Organisme Gestionnaire Délégué à l’instar de la CMSS dans le cadre de ce régime. À ce titre la CANAM a délégué à l’INPS certaines de ses compétences. Sur ce chapitre, il est bien de noter qu’au 30 novembre 2017, l’INPS couvrait 436 401 adhérents à l’AMO dont 122 884 ouvrants droits et 313 517 ayants droit. Cela pour dire que sur la table les administrateurs de l’INPS à ces sessions avait des dossiers aussi importants que variés.
Comme pour lever tout équivoque, d’entrée de jeu, le PCA de l’INPS, Mamadou Sinsin Coulibaly, dans son discours d’ouverture dira que les états financiers produits par l’INPS sont conformes aux dispositions de la Conférence Inter Africaine de la Prévoyance Sociale (CIPRES). Ainsi pour le PCA, le résultat net de l’exercice 2016 a connu une hausse de 43% par rapport à celui de 2015. Cette hausse s’explique essentiellement par le niveau de réalisation des recettes de cotisations. Et que les produits techniques ont passé de 91 388 725 801 en 2015 à 108 894 310 343 en 2016 soit une augmentation de 19%.
Quant au budget 2018, il expliquera qu’il s’appuie sur un plan stratégique qui trace les axes et définit les activités lui permettant d’assurer à partir des ressources suffisantes et stables, le service régulier et à échéance des prestations sociales, l’épanouissement de son personnel, et de contribuer à une croissance durable de l’économie nationale.
Pour M. Coulibaly, ce budget 2018 de l’INPS a été élaboré dans un contexte économique national marqué par une relative stabilité du taux de croissance de l’économie nationale autour de 5% entre 2015 et 2016 ; qui devrait se maintenir malgré la persistance d’une situation sécuritaire préoccupante.
Le Président du Conseil d’Administration d’ajouter que le budget de l’Institut National de Prévoyance Sociale pour l’année 2018 est arrêté en recettes à 172 763 120 701FCFA et en dépenses à 158 990 448 849CFA avec un solde d’exploitation prévisionnel de 13 772 671 851FCFA, soit une augmentation de 11,82% au titre des recettes et de 8,02% au titre des dépenses par rapport à l’exercice 2017.
Enfin, le PCA M. Coulibaly dira que les dépenses de l’Institut se classent en trois grandes catégories (dépenses techniques, dépenses d’investissements et dépenses administratives), et des reversements (ANPE et CANAM). Les dépenses sont essentiellement constituées de dépenses techniques, 70% qui concernent uniquement les pensions de retraite.
A noter que le budget 2018 de l’INPS s’appuie sur un plan stratégique qui trace les axes. Ces axes visent à : réaliser l’équilibre des régimes, améliorer la qualité des prestations servies, adapter les structures de l’Institut à ses missions, développer et motiver le personnel, poursuivre l’informatisation et améliorer la communication.
Par Jean Joseph Konaté