Face à la dégradation de la situation sécuritaire dans les régions du centre, la jeunesse Tabital Pulaaku recommande au gouvernement de diligenter les enquêtes sur les graves violations des droits de l’Homme commises dans la région afin de lutter contre l’impunité. Elle souhaite aussi que le pouvoir s’engage à redéfinir le mandat des forces de défense et de sécurité dans ces zones d’intervention afin d’assurer la protection effective des populations et à poser des actions concrètes.
Le président de la Jeunesse Tabital Pulaaku, Hamadi Dicko, souhaite que le gouvernement prenne des dispositions urgentes pour démanteler les camps des chasseurs et lever les check-points illégaux érigés dans la zone exondée afin de permettre la circulation libre des personnes et des biens. «Rétablir la confiance entre la population et le gouvernement à travers le respect de ses engagements de l’impartialité vis-à-vis des différentes communautés », a-t-il demandé.
Les associations peules cherchent également que le gouvernement améliore la communication entre les forces de sécurité malienne et la population et mettre en place des structures respectueuses des droits de l’Homme; mettre en œuvre les recommandations élaborées au cours des différentes rencontres ; encourager les populations à lutter contre les amalgames et à privilégier la cohésion sociale et le vivre ensemble.
Il est aussi demandé au gouvernement de faciliter un dialogue franc entre les représentants des communautés peule et dogon en vue d’une réconciliation; examiner les moyens d’appliquer davantage les communautés concernées à la base et de fédérer les différents efforts de médiation en cours. Le gouvernement doit également examiner les moyens de résoudre les conflits fonciers qui alimentent les tensions intercommunautaires dans la zone exondée et mettre en œuvre les conditions nécessaires pour le retour des déplacés et la libération des détenus arbitraires peuls.
Autres requêtes adressées au gouvernement : sécuriser toutes les populations civiles; lever l’embargo sur les foires et les services sociaux de base et permettre la libre circulation des personnes et de leurs biens ; et surtout dialoguer avec les leaders djihadistes maliens. Aux partenaires, les jeunes de la communauté peule souhaite leur engagement à «encourager la MINUSMA à intensifier ses efforts de communication, de sensibilisation sur son mandat et ses différentes activités auprès des populations à travers les radios locales ».
Le vœu des jeunes du Pulaaku, c’est aussi encourager la MINUSMA à être plus apte aux cotés des Famas sur le terrain à travers des actions concrètes. «Appuyer l’Etat dans la réalisation des enquêtes sur les graves violations des droits de l’Homme commises dans la région afin de lutter contre l’impunité », souligne un communiqué diffusé par la jeunesse Tabital Pulaaku.
Soumaila T. Diarra
Le Républicain