Les violations de droits de l’homme au Mali ne connaissent point de recul. Dans sa note trimestrielle pour la période d’avril et juin 2020 publiée le jeudi 6 août 2020, la Division des droits de l’homme et de la Protection de la MINUSMA s’inquiète de la recrudescence des violations et abus des droits de l’homme.
Les Nations unies s’inquiètent de la recrudescence des violations de droits de l’homme au Mali. Selon la note trimestrielle des Nations unies, entre le mois d’avril et juin 2020, la Division des droits de l’homme et de la protection de la MINUSMA, au total 632 violations et abus de droits de l’homme ayant causé la mort de 323 personnes, dont 23 enfants et 11 femmes, ont été enregistrés au Mali. Selon la DDHP, ces chiffres laissent voir une augmentation de 5,65 % par rapport aux violations et abus enregistrés au cours du trimestre de la période de janvier -mars 2020, durant laquelle la Division avait
enregistré 598 violations et abus de droits de l’homme ayant causé la mort d’au moins 380 personnes.
Selon cette note trimestrielle de 14 pages, l’équipe des droits de l’homme de la mission des Nations Unies au Mali estime que sur les « 632 violations et abus de droits de l’homme, la Division a documenté 126 violations de droits de l’homme imputables aux FDSM tandis que 50 violations ont été imputées aux forces burkinabè ». Poursuivant ses explications, la DDHP indique que les groupes extrémistes ont été responsables de 123 abus de droits de l’homme. Quant aux groupes armés signataires, ils ont été responsables de 63 abus de droits de l’homme tandis que les milices et autres groupes armés d’autodéfense communautaires ont perpétrés 232 abus de droits de l’homme, indique-t-on. Les groupes armés non identifiés ont perpétré 38 abus de droits de l’homme.
La situation la plus inquiétante que rapporte la MINUSMA, c’est l’extension des hostilités des groupes terroristes sur le sud. « La situation sécuritaire s’est davantage détériorée dans les régions du Sud (Kayes, Koulikoro et Sikasso) du fait des attaques de plus en plus fréquentes du JNIM contre les postes de police et de gendarmerie », indique-t-on dans ce document avant de déplorer : « Ces attaques illustrent le non-respect par les groupes armés opérant au Mali de l’appel du Secrétaire Général des Nations Unies lancé le 23 mars 2020 pour la cessation des hostilités afin de donner un répit aux civils, permettre à tous les acteurs de se concentrer sur la réponse au Covid-19 et faciliter une réponse humanitaire adéquate. »
La DDHP indique également que des violations de droits de l’homme ont été commises lors des manifestations récentes au Mali.
Togola
Source: Journal le Pays-Mali