Coup dur pour le chef terroriste, Amadou Koufa, qui sévit dans la région de Mopti et une partie de celle de Ségou. Il vient d’être abandonné par ses lieutenants les plus fidèles du « Fulbe Toloobe », les peulhs des frontières, qui constituent sa force la plus redoutable.
En effet, au début du mois dernier, un grand nombre des peulhs des frontières qui constitue l’essentiel des hommes en arme du terroriste, Amadou koufa, l’ont lâché. Ils ont pris une destination inconnue. Cette situation a déboussolé carrément le bras droit d’Iyad Ag AGhali qui ne sait plus à quel saint se vouer. Visiblement très atteint par cet abandon de ses éléments combattants, Amadou Koufa a oublié sa foi en Dieu pour supplier ses guerriers, dans un message audio pathétique, afin qu’ils reviennent dans ses rangs. Dans cet enregistrement audio, il a fait appel au sens d’honneur et de dignité des peulhs. Il en appelle à la réputation du Peulh pour le respect de sa parole donnée. Dans son enregistrement, il dit même si les Toloobés ne font pas à cause de lui, ils n’ont qu’à revenir à cause de leur dignité peulh. En réalité, Amadou Koufa sait qu’il risque gros avec le départ de ces gens. Car, d’après nos informations, ils sont partis avec l’essentiel de ses armes, les armes lourdes notamment. En plus, lui-même ne sait pas où sont partis ces peulhs des frontières. Ont-ils rejoint Daesh à la frontière entre le Mali et le Burkina ou entre notre pays et le Niger, en allant vers le Tchad ?
Notre pays doit profiter de cette situation pour réinstaller l’administration dans les zones inondées de la région de Mopti et dans le reste du Macina et faire occuper ces zones par l’armée nationale du Mali. Il reste maintenant à savoir si la puissance libératrice, devenue occupante, la France, va laisser faire. Car, la France et son complice, la Minusma sont en train de tout faire pour transporter l’insécurité dans cette partie de notre pays qu’ils appellent maintenant le « Centre du Mali ». Cette appellation n’est qu’une pure invention de la communauté internationale pour diviser notre pays davantage. En effet, le Mali est devenu un gâteau, pardon, un enjeu pour la communauté internationale, qui entretient le secret le espoir de voir notre pays devenir comme le Soudan. En réalité, la France crée l’insécurité au « Centre du Mali » pour faire oublier son occupation de la région de Kidal. Mais diable, pourquoi la France tient tant à la 8e région administrative du Mal ? La Minusma se plait dans cette situation. Parce que c’est une raison de plus pour elle de rester au Mali et bénéficier encore et encore des rentes que ses travailleurs bénéficient.
Après avoir créé de toute pièce le Front de libération du Macina, la France a trouvé un autre nom pour le Delta central du Niger, en l’appelant le centre du Mali. Quelles sont les limites géographiques du centre du Mali ? Personne ne le sait. En effet, Amadou Koufa dit n’avoir pas créé le Front de libération du Macina. Mieux, d’après nos confidences, il dit que c’est « une invention de la France et qu’il n’a rien avoir avec ce front ».
Pendant ce temps, à Bamako, nous nous sommes dans des querelles de positionnement pour le pouvoir. Au lieu de faire l’union sacrée autour du pays, la classe politique s’entredéchire dans des clivages opposition-majoirté. Le peuple est manipulé par une opposition aigrie et une majorité incapable de faire face aux problèmes réels du pays. L’une cherche à récupérer le pouvoir et l’autre à le consolider. Comment dans cette situation on peut faire face à nos ennemis ? A chacun de méditer sur ce qu’il a fait pour que le Mali sorte de cette situation.
Youssouf Bamey
Par Inf@sept