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Insécurité dans le cercle d’ansongo: Au moins deux morts et un enlèvement

Cela fait quarante-huit heures que le Cercle d’Ansongo, dans la région de Gao, fait l’objet d’une recrudescence de violences, entrainant même des morts. Pour le moment, on ignore encore les raisons de cette situation qui pousse de nombreuses personnes à fuir leurs domiciles craignant d’être prises pour cibles.

 

Ainsi, dans la journée d’hier, jeudi 6 février, des assaillants, sur six motos, ont fait irruption dans la localité de  Ouatagouna, située dans le Cercle d’Ansongo, aux environs de 12h45. Ils ont d’abord effectué un passage au domicile du premier adjoint au maire, qui n’était pas sur place. Il était à Ansongo, où il participait à la conférence de section de son parti pour les législatives du 29 mars.

En chemin, les assaillants ont croisé le trésorier du comité de gestion scolaire de Ouatagouna, qui fait aussi office de conseiller du chef de village, M. Hamida Zeyya et le Directeur du second cycle, M. Yacouba Issiyaka Touré, près de la mairie de Ouatagouna alors qu’ils descendaient d’un car de la SONEF, en provenance d’Ansongo. Tous deux ont été tués à bout portant par les assaillants.

A en croire nos sources, les assaillants avaient une liste composée de notabilités et de personnalités destinées à être exécutées. Avant d’ajouter qu’ils ont pris la direction de Labbezanga, vers la frontière nigérienne, où les populations sont en train de vider les lieux. D’après nos informations, des efforts sont en cours pour convaincre la MINUSMA d’évacuer des notables et personnalités de Ouatagouna dans des zones plus sécurisées.

A noter aussi qu’en début de soirée du mercredi 5 février, trois hommes armés sur des motos ont fait irruption dans le village de Lellehoye, dans la commune de Boura, Cercle d’Ansongo. Sur place, ils ont interpellé deux ressortissants du village, dont l’un a été sauvagement battu et laissé pour mort, tandis que l’autre, répondant au nom de Sadou Yéhia dit Banandi, a été enlevé et conduit par les assaillants vers une destination inconnue. Avant de disparaitre dans la nature, ces derniers ont aussi emporté une importante quantité de têtes de bétail.

Selon une source bien introduite, son enlèvement pourrait être motivé par sa sortie dans un focus diffusé récemment par la chaine France 24 sur la présence de Barkhane dans la zone. C’est dire que son rapt pourrait avoir été fait en représailles à cette sortie. Ce qui pourrait laisser croire à un acte des terroristes, particulièrement ceux issus des rangs de l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS).

Massiré DIOP

Source : l’Indépendant

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