Depuis un certain temps, précisément au mois de novembre 2018, les terroristes ont fait irruption dans la localité de Banamba notamment à Toubacoro et Sébété. La menace proférée contre le personnel enseignant par rapport à l’enseignement de langue française a fait que 79 parmi eux se trouvant dans les localités citées plus haut, ont abandonné leur poste, privant du coup 2351 élèves de cours.
C’est justement cette atmosphère d’insécurité, qui perdure dans la zone de Toubacoro et Sébété située respectivement à 50 km et 70 Km de Banamba, qui laisse la population perplexe et inquiétante du fait que les enfants de leur localité sont toujours privés de cours.
Selon le Directeur du Centre d’Animation Pédagogique de Banamba, Koké Fané, une concertation est en cours avec ses conseillers, les maires des deux communes, les parents d’élèves et les syndicats pour redéployer les 73 candidats au DEF vers la ville de Banamba afin que ces derniers puissent recevoir un encadrement spécial dans la mesure de les faire participer aux examens de fin d’année au même titre que leur camarades. Cependant, ajoute M. Fané le problème de la prise en charge de ces élèves demeure une inquiétude car selon le DCAP, rien n’est encore acquit en termes d’appui financier dans ce sens.
Cependant, M. Fané de Banamba s’est porté volontaire, lui et ses conseillers afin que chacun d’entre eux héberge un certain nombre d’élèves-candidats. Quant aux autres candidats, ils seront repartis entre les familles de la ville de Banamba. Cela, avant l’intervention d’un partenaire pour appuyer les autorités scolaires locales dans l’accompagnement de la prise en charge des ces élèves.
La situation est plus inquiétante pour les élèves des classes de la 1ère année à la 8èmeannée qui sont au nombre de 2278 dont 1939 issus des 15 écoles fermées de la commune de Toubacoro et 412 élèves des 5 écoles fermées de la commune de Sébété. Ces derniers sont toujours privés de cours.
A nos jours, poursuit le DCAP, aucune solution n’est encore trouvée pour que ces enfants (de la 1ère année à la 8ème année) reprennent le chemin de l’école et cette situation d’insécurité fait que 79 enseignants ont abandonné leur poste.
Il faut noter également que trois écoles restent toujours fermées à Niamana dans le cercle de Nara et plusieurs autres dans le septentrion depuis l’avènement de la crise en 2012 privant ainsi des milliers d’enfants d’école.
Ousmane Ladji Bamba
Maliweb