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Insécurité au centre : Quand l’Etat malien abandonne ses populations !

A cause des conflits et sous la menace des djihadistes, les populations ont été obligées de quitter plusieurs localités. Aujourd’hui, Mopti, Sévaré et même Bamako accueilli des milliers de déplacés. Selon plusieurs organisations humanitaires, les personnes déplacées internes (PDI) étaient estimées à plus de 168 500 au 31 juillet contre 84 300 en janvier 2019. Et cercle de Bandiagara (Mopti) se vide actuellement  de ses populations à cause du manque d’assistance de l’Etat et face aux menaces de groupes terroristes qui y règnent en maître.

En 2018 déjà,  Internal Displacement Monitoring Center  du Conseil norvégien pour les Réfugiés indiquait que le nombre de personnes déplacées internes a atteint une hausse d’environ 360%.  Cette brusque augmentation, selon l’ONG,  est due notamment à la recrudescence de la violence (Conflits intercommunautaires et  opérations militaires) au Nord et au Centre du Mali.

Selon ce nouveau rapport, les mêmes phénomènes semblent perdurer cette année.  En effet,  les chiffres des 3 premiers mois de 2019 sont loin de garantir une baisse, car ils font  état d’ores et déjà d’un chiffre de plus 87,000 personnes déplacées internes en seulement 3 mois. Ce qui nous conduit à un total d’environ 133 .000 personnes déplacées à la date du 30 avril 2019.

En mai 2019, le nombre de déplacés internes au Mali atteignait 120 067 personnes, dont 49 426 dans la région de Mopti.

La moitié des déplacés internes au Mali – soit 120,000 personnes, sont dans la région de Mopti. La plupart ont fui la partie sud, frontalière avec le Burkina Faso et sont partis trouver refuge dans d’autres zones de la région.

Selon l’ONU, les déplacés fuient les groupes armés et les violences intercommunautaires. Un tiers d’entre eux ont quitté leurs maisons entre septembre et décembre l’année dernière.

Et avec des températures qui augmentent plus rapidement que dans le reste du monde, les personnes déplacées font face à des conditions de vie difficiles.

Environ 80% des terres agricoles du Sahel sont dégradées selon l’ONU alors que la majorité de la population est dépendante de l’élevage et de l’agriculture.

De plus, notre pays continue de souffrir du conflit armé, qui s’est déplacé peu à peu du Nord au Centre, et le long de la frontière avec le Burkina Faso et le Niger…

Ainsi, quatre jours après l’attaque meurtrière village de Sobane, plus de 100 déplacés internes de Sobane avaient déjà été enregistrés par les agents de la Direction régionale pour le développement social (DRDS) de Mopti. Ce chiffre s’ajoute aux quelque 50 000 déplacés internes, dont 58% sont des enfants, déjà enregistrés dans les villes de Mopti, de Sévaré et de Fotama, au Centre du Mali, depuis janvier 2019.

Ces déplacés internes ont tous fui les violences intercommunautaires pour trouver refuge auprès des populations d’accueil qui ont du mal à subvenir aux besoins essentiels des déplacés internes.

Des milliers de déplacés à Bamako

Depuis l’embrasement du Centre, le nombre de déplacés ne cesse de s’accroitre. En effet, aujourd’hui au allant de Bamako il y a au total une dizaine (Sénou, Niamanan, Faladié Gana…) de site pour héberger les déplacés (peuhs) qui ont fui leurs villages à cause de l’insécurité… A Sénou au champ du Général Ismaël Cissé, ce site accueilli plus de 82 familles, composées de 800 personnes exclusivement peulhs.

A Faladié, le camp est installé sur un tas d’ordures. L’odeur est insupportable et il faut imaginer que ces déchets sont en permanence en train de brûler. D’ordinaire cette zone non-constructible en raison de sa proximité avec l’aéroport de Bamako n’est occupée qu’occasionnellement par des éleveurs de passage au marché au bétail de Faladié. Les habitants du camp sont des Peulhs, qui ont fui les conflits intercommunautaires du Centre du Mali. La violence des affrontements, fondés sur des litiges fonciers entre les éleveurs peuls et les agriculteurs dogons, s’y est intensifiée récemment.

En ce moment à Faladié, il y au moins 483 adultes et 203 enfants de moins de 15 ans, et les gens continuent de venir.

Mohamed Sylla

Source: L’Aube

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