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Insécurité au centre : point de presse sur la dégradation de la situation sécuritaire au pays dogon.

Ce samedi 9 mai 2020 au siège de l’organisation culturelle Ginna Dogon, la plateforme des associations et mouvements des jeunes du pays dogon ont fait appel à la presse nationale et internationale pour faire part de leur ras-le-bol vis-à-vis du silence de l’état et ses organes médiatiques et de la communauté internationale.

Au cours d’une rencontre, où l’on pouvait sentir la colère, l’indignation et le désespoir des conférenciers à travers leurs propos, les hommes de média ont été informés sur l’évolution de mal en pis de la condition de vie des habitants du centre du Mali dans la région de Mopti.

Tour à tour, les présidents des associations et mouvements comme le Mouvement BaguinéSô, le CAJPD, la JGD et l’AJDM ont fait un rappel, en français, Bambara et DogoSô, de la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays dogon depuis 2016 et qui, selon eux, n’a fait que s’accentuée  depuis le dernier voyage de premier, Dr Boubou Cissé en février.

Pour appuyer leurs propos, les organisateurs du point de presse ont fait un bilan des attaques perpétrées dans la zone du 1er avril 2020. Selon ce bilan, 32 attaques ont été enregistrées et ces attaques ont provoqué la destruction de 37 villages avec 412 greniers éventrés ou incendiés et pas moins de 2900 têtes de bétail emportées. Le bilan humain, selon toujours le même document, est de 68 morts.

Le dernier évènement, qui illustre clairement la volonté des groupes terroristes à en finir avec la population de cette zone de la région de Mopti pour avoir le champs libre, est, selon les membres de la plateforme la destruction du dernier pont qui relie les cercles de Koro, Bankass et Bandiara au reste Mali.  Car, expliquent-ils, avec la destruction de cette infrastructure routière en plus de celle de Bih, à la frontière Burkina, et celle de Parou, entre Bankass et Bandiara, il n’y a plus aucune possibilité de ravitailler les habitants du pays dogon qui sont privés de leur unique activité vivrière, qu’est l’agriculture.

Pour résoudre le problème, les conférenciers ont appelé le président de la république et la communauté internationale à sortir de leur silence qualifié de complice pour mettre les habitants de cette zone dans tous leurs droits, surtout celui à la sécurité. Ils ont également appelé tous les maliens à les aider dans leur lutte qui est aussi pour tout le Mali. Et pour finir, tout en se défendant de proférer une menace, les intervenants ont ajouté qu’idée d’autodétermination n’est pas à exclure si l’état malien n’arrive pas à prendre ses responsabilités.

S.Guindo stagiaire

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