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INSÉCURITÉ À KAYES: La population réclame des postes de contrôle

L’insécurité grandissante fait toujours des dégâts au Mali. En conséquence, une attaque des bandits armés non identifiés a fait un mort sur la route de Toukoto-Séféto, vers le Karta, dans cercle de Kita. Également, des bandits ont incendié des camions-citernes à Diéma, toujours dans la région de Kayes. En réalité, depuis quelque temps, les bandits armés prennent d’assaut les régions du Mali.

 

L’une des difficultés pendant cette période transitoire est la sécurité des Maliens et de leurs biens. Malgré les efforts fournis, surtout sur le plan d’action du Premier ministre, la situation reste préoccupante. Lorsque nous déplorons l’insécurité au nord et au centre du Mali, le sud-ouest aussi n’est pas épargné.

Des sources fiables affirment qu’un homme influent de Toukoto, Doni Niakaté a été assassiné hier vers 18 heures par des inconnus. Ces malfrats s’apprêtaient à braquer de paisibles citoyens, notamment des forains. Ils avaient ligoté 2 personnes quand  M. Niakaté est venu au mauvais endroit et au mauvais moment. Selon des sources locales, le défunt Niakaté partait à la chasse, accompagné d’un parent. Le fusil en bandoulière, ces bandits n’ont pas cherché à comprendre et du coup, ils l’ont tiré. Malheureusement, Niakaté rend l’âme en cours d’évacuation sur Bamako, à en croire les sources.

Par ailleurs, l’AMAP de Diéma a aussi dénoncé un cas d’incident déroulé à 10 km du village de Torodo, sur la route menant à Bamako. Selon un modus operandi, les malfrats ont fait dévier les citernes de leur trajectoire normale. Après plusieurs embourbements, les citernes furent incapables d’avancer. C’est en ce moment que les bandits ordonnèrent aux chauffeurs des citernes de descendre des véhicules. Ce que ces deniers ont fait sans rechigner. La source réaffirme qu’ils les ont dépouillés immédiatement de leurs téléphones portables, pour empêcher toute communication. Ils expliquèrent aux chauffeurs qu’ils n’ont pas de problèmes avec eux, mais que c’est avec l’État, les autorités. L’un des chauffeurs leur a répondu en ces termes : «On n’est pas des fonctionnaires, on n’a rien à avoir avec l’État, on travaille au compte d’une société privée. Notre travail nous permet de nourrir et d’entretenir dignement nos familles».

Un des bandits renchérit : «Si ce que vous dites est vrai, montrez-nous vos pièces et les documents des véhicules». C’est ainsi que les bandits ont pu se rendre compte de la véracité des propos avancés. Mais ils ont affirmé qu’avec ce carburant, c’est pour aller servir l’État afin de lui permettre d’assurer le fonctionnement de ses infrastructures. Ils leur ont demandé de faire descendre les affaires. Sans se faire prier, les chauffeurs enlevèrent tous les matériels, lits, matelas, cahiers de bord, couvertures, bouilloires qui se trouvaient dans leurs citernes respectives. S’ensuivent alors des tirs par les terroristes de balles à cribler tous les compartiments des citernes avec leur kalachnikov.

Poursuivant, la même source affirme que le carburant coulait à flots. Ils ont mis ensuite le feu aux trois citernes et calciné deux. Seul le carburant de la troisième était récupérable, car elle n’avait été touchée qu’à la limite de la cabine.

Après avoir commis leur forfait, ils ont restitué aux chauffeurs leurs téléphones non sans les sommer d’aller transmettre aux autorités leurs messages. Alertés, les éléments de la FORSAT, de la Brigade de Gendarmerie et de l’opération «Kélétigui», se sont rendus sur le lieu du drame pour faire le constat et procéder à la sécurisation des personnes et de leurs biens. Les populations de Diéma clament à cor et à cri la mise en place des postes de sécurité sur l’axe Sébabougou-Diéma, pour minimiser davantage ce phénomène de banditisme qui prend de plus en plus de l’ampleur dans le cercle.

C’est l’occasion de rappeler aux autorités que la région de Kayes est très menacée par des bandits armés. Depuis longtemps, la population dénonce des attaques et d’autres crimes.

Lassana SOW 

Source :  LE COMBAT

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