Chaque année, plusieurs quartiers de Bamako sont frappés par des inondations. Le bilan annoncé par les autorités est parfois lourd. La grande majorité des victimes sont des enfants de moins de 15 ans.
Passage barré, manque de canal, caniveaux mal curés… La capitale du Mali souffre énormément d’inondation. Certains quartiers sont plus touchés que d’autres. Il s’agit pêle-mêle de Banconi (Commune I), Yirimadio (Commune VI), Sébénikoro (Commune IV).
“Je ne comprends pas pourquoi à Yirimadio les autorités regardent les familles désintégrées par les inondations et ne prennent pas des mesures idoines pour diminuer les pertes en vie des enfants pendant l’hivernage. Qu’ils sachent que la plupart des quartiers de Bamako sont touchés chaque année. Je pense qu’il est temps de céder un passage à l’eau. J’interpelle les responsables à venir nettoyer le passage des eaux. La population s’est installée dans le désordre. Il n’y pas de passage. Même s’il faut casser les maisons. Cela serait bien pour la population”, tempête un habitant de Yirimadio.
Il accuse les élus communaux d’être responsables de cette situation. A l’image de Yirimadio, le Banconi aussi est un quartier très populaire et très peuplé où l’habitat est anarchique. Les maisons sont construites au creux des canaux de circulation des eaux, ce qui fait souffrir les habitants.
“Nous sommes touchés par l’hivernage. L’eau pénètre dans les maisons”, témoigne Mme Kéita Awa Sow.
“Il y a eu des années où nos habits, motos sont emportés à cause de la forte pluie. Une fois, même une voiture avaient été emportée avec un bilan d’au moins 20 morts. Cela était dû aux ordures. Les canalisations étaient bouchées. A l’époque, les fils électriques tombés dans l’eau avaient aggravé la situation”, se souvient-elle.
“Dans notre quartier de Sébénikoro, les installations électriques sont anarchiques, des fils électriques sont en effet tombés dans l’eau provoquant des morts par électrocution. Il y a aussi le phénomène d’engorgement des canalisations bouchées par les ordures ménagères qui provoquent la montée rapide des eaux et le débordement de certains cours d’eau à l’intérieur de Bamako”.
Adama Diabaté
Stagiaire
Source: L’Indicateur du Renouveau