C’est au cours d’une conférence de presse, tenue le 22 janvier 2019 à Loulo, que le Président Directeur Général de Barrick, Mark Bristow, a fait savoir que leur société a opté pour l’automatisation de l’exploitation minière. Le complexe Loulo-Gounkoto continue d’investir afin de favoriser l’amélioration continuelle de la production aurifère au Mali.
Le complexe Loulo-Gounkoto au Mali a enregistré une quatrième amélioration trimestrielle consécutive de sa production d’or, malgré un arrêt de travail illégal qui lui fait manquer l’objectif de production de 690 000 onces pour l’année 2018, soit 4 %. En plus, 2018 a été une année de production record pour plus de 5 millions de tonnes traitées à une teneur proche de celle de la réserve du complexe. S’exprimant lors de la conférence de presse, le Président Directeur Général de Barrick, Mark Bristow, a déclaré que le complexe, qui figure dans les actifs du premier groupe minier (Barrick/Rangold récemment fusionné), continue d’investir dans le secteur en explorant des réserves supplémentaires et en procédant à la mise à niveau de l’usine et de l’équipement.
A propos, le Président Directeur Général de Barrick s’explique : « Une évaluation économique préliminaire du puits à ciel ouvert de Loulo 3 et le projet de mine souterraine a été achevée et les forages continuent pour étendre la zone de minéralisation à haute teneur située au sud du gisement de Yaléa. L’exploration de la structure de Faraba sur le permis de Gounkoto a montré un potentiel d’extension et de combinaison de plusieurs zones de minéralisation. Au niveau des installations existantes, nous avons mis en service un deuxième broyeur à Yaléa, l’intégration complète du système de répartition automatique à Gounkoto et le second radar pour la surveillance géotechnique de la fosse de Gounkoto. Le complexe a également achevé le projet de convoyeur d’optimisation à Gara et a poursuivi l’expansion de l’installation de traitement des résidus ».
Loulo-Gounkoto en croissance
Selon Mark Bristow, la poursuite de la croissance rentable de Loulo-Gounkoto était un brillant exemple de ce qui pourrait être réalisé grâce à un véritable partenariat entre les investisseurs, les gestionnaires et les gouvernements. Il a cité l’exonération fiscale accordée récemment pour le développement de la super fosse de Gounkoto comme exemple typique d’une coopération mutuellement avantageuse. « En tant que Randgold, nous sommes engagés au Mali depuis 25 ans et avons travaillé avec les gouvernements successifs. Nous sommes impatients de poursuivre cette relation en tant que Barrick avec le nouveau ministre des mines. Nos différences sur la question fiscale restent à l’ordre du jour. Nous espérons que grâce à la médiation à l’amiable, nous allons arriver à une solution acceptable pour les deux parties », a-t-il dit.
Bristow a noté que le complexe continue d’améliorer sa sécurité et gestion de l’environnement.a ce titre, la société a obtenu la nouvelle version de la certification environnementale ISO 14001, tout en concervant son certificat de santé et de sécurité OHSAS 18001. Le groupe a également maintenu son soutien aux programmes de développement et des projets communautaires. Autre atout du Mali, le gouvernement a officiellement approuvé le plan visant à mettre en place une entreprise agricole visant à atténuer l’impact social et économique de la fermeture des opérations de Morila-sa.
Loulo-Gounkoto contribue au développement de talents maliens, avec un personnel de 4214 nationaux sur un total de 4393. Près de 185 tonnes d’or ont été extraits dans la mine par Randgold, selon les responsables. Concernant les projets de développement communautaires, les responsables travaillent avec la Mairie de la localité, pour contribuer au progrès de la zone. Moussa Kanté, responsable développement social, a souligné que 26 champs ont été installés par la première promotion. La société a aussi conseillé à ces agents de développement l’institution d’une caisse à pour prendre de crédits afin de s’installer.
Un constat est cependant perceptible : l’orpaillage illégal opère souvent à l’intérieur des permis miniers du groupe. Le hic est qu’il n’a aucune réaction des autorités pour pallier la situation.
Mody Gandega, envoyé spécial à Loulo-Gounkoto
Le Rayon