C’est le constat amer fait par le ministre du Développement industriel, Mohamed Aly Ag Ibrahim qui vient de s’imprégner des difficultés rencontrées par trois unités de transformation du coton à savoir : BATEX-CI, SOFACOH SA et MASEDA Industrie. Toutes ces usines sont implantées à Bamako.
Le ministre du dévelopement industriel Mohamed Aly Ag Ibrahim s’est rendu successivement dans trois unités de textile. Il s’agit de l’unité de production du textile de la société BATEX-CI SAU, de la Société de fabrication de coton hydrophile (SOFACOH SA), toutes deux implantées dans la zone industrielle de Sotuba et de l’unité de production de la société MASEDA Industries, sis à Sokorodji en commune VI du District de Bamako.
En clair, le ministre du Développement industriel s’est imprégné des difficultés rencontrées par ces unités, en vue de créer un cadre de concertation avec leurs responsables et de trouver une solution durable aux difficultés qui entravent le développement de ce secteur textile. Cela est important et nécessaire quand on sait que la situation est paradoxale au Mali qui occupe la 2ème place au classement des pays producteurs de coton en Afrique de l’Ouest. Pourtant le Mali ne transforme que 2% seulement de sa production sur place.
Face à ce constat, le ministre a décidé d’effectuer le déplacement dans ces unités de textiles. Lesquelles traversent d’énormes difficultés aujourd’hui. Il ressort que ces unités tournent (fonctionnent) en deçà de leurs capacités de production. En témoignent ces données : « BATEX-CI transforme 4500 tonnes de coton par an sur une prévision de plus de 5000 tonnes ; SOFACOH SA a une capacité de production de 5000 tonnes par an, mais elle ne produit que 750 tonnes par an ; la Société MASEDA Industries a une capacité de production de 1500 tonnes par an, mais présentement cette unité ne produit que 400 tonnes à cause de la non satisfaction de l’usine en coton fibre ».
Les responsables de ces unités de textile s’accordent à soutenir que cette panne de performance s’explique par un certain nombre de facteurs. Ils ont cité entre autres, la concurrence déloyale, le coût d’électricité, le défaut de quantité sur la fibre de coton, le manque du personnel qualifié, l’absence d’une banque d’investissement au Mali.
Même si au niveau de ces unités industrielles, on constate la vétusté de certains outils de la chaîne production.
Mahamane Maïga
Source: lejecom