Une troisième adolescente de 16 ans est morte en Inde après être violée et brûlée vive par un homme de 26 ans qu’elle menaçait de dénoncer. Des manifestations se multiplient pour dénoncer le poids du patriarcat qui pèse lourd dans cette société.
Pour la troisième fois en l’espace d’une semaine, une adolescente a été violée et morte des suites des blessures qui lui ont été infligées par son bourreau. La jeune dame vivait seule dans le district de Sagar dans l’Etat de Madhya Pradesh au centre de l’Inde. Après être violée par un homme de 26 ans, l’adolescente de 16 ans a ensuite été brulée vive. Ce qui va occasionner sa mort.
Des enquêtes ont été ouvertes au cours desquelles le chef de la police du district de Sagar, Satyendra Kumar Shukla informe : « Nous avons arrêté les deux accusés. L’un d’eux est le cousin de la jeune fille qui a informé le principal suspect qu’elle était seule dans la maison. Le principal accusé est marié et a un enfant. »
Il y a près d’une semaine, des cas similaires se sont produits dans ce même pays, mais cette fois-ci dans le nord-est de l’Inde dans l’État de Jharkhand où deux adolescentes ont été violées dont l’une brûlée vive. La première adolescente serait déjà morte des suites de ses blessures alors que la seconde âgée de 17 ans serait dans un état critique après avoir été violée, imbibée d’essence et brûlée vive par un homme de 19 ans. En 2012, un viol collectif s’est effectué dans ce pays et plus précisément à New Delhi après lequel les autorités avaient renforcé les législations contre les violences sexuelles. Au mois d’avril dernier, la peine de mort a été votée pour toute personne surprise en viol d’enfants de moins de 12 ans. Mais il faut reconnaitre que cette décision n’est intervenue qu’après le viol d’une enfant musulmane de 8 ans qui a succombé à ses blessures à Kathua.
Le poids du patriarcat pèse lourd dans cette société indienne. Ce mythe du mâle dominant est à la base de maintes agressions sexuelles . Chacun se croit autorisé de faire ce qu’il veut. Les femmes sont réduites au silence. On aurait dénombré près de 40 000 viols en Inde en 2016. Un nombre qui serait d’ailleurs supérieur à cause du silence qui entoure ce phénomène.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays