La nation malienne vit encore les suites morales et sociales du carnage perpétrée contre nos soldats dans le cas de Dioura le samedi dernier au petit matin. Après l’enterrement des victimes dans une fosse commune et dans les conditions que nous avons révélées, le service social des Armées n’est pas resté en marge de la situation pour assister les familles endeuillées.
A Bamako, à Kati et surtout à Niono, le thermomètre de la révolte et de la colère semble très élevée. Nos sources d’informations font état, ce jeudi 21 mars 2019, d’incidents consécutifs à la visite du Général de brigade, Mahamane Baby, non moins chef d’état-major de l’Armée de Terre à Nioro.
D’après nos sources et sur les autres supports dont nous disposon , presque 450 femmes, parmi lesquelles, des veuves et des orphelins de militaires tombés sur le champ de l’honneur à Dioura, auraient catégoriquement refusé qu’il franchisse le seuil du camp. Ce campement, tel un cimetière, aurait vu l’érection de trois (03) barricades dont deux avec des pneus en flamme.
D’après des témoins plus impliqués, les femmes auraient menacé de se mettre toutes nues si le CMAT(chef d’état-major de l’’armée de terre) accède au Camp pour la présentation de quelques condoléances que ce soit. Information confirmée par nos sources sécuritaires. Il y aurait eu au moins entre 12 à 16 veuves occasionnées par des victimes de Dioura mais qui seraient de Nioro. Pour les manifestants, cette visite de Mahamane Baby est une insulte aux victimes après les maudites sommes de 100.000 FCFA et le sac de 100 kg de riz reçus par les parents des victimes.
Selon des témoignages, la délégation du CMAT se trouverait à la préfecture de Nioro et souhaiterait passer voir le chérif de Nioro afin qu’il intervienne pour décanter la situation. Rappelons qu’aucun adepte du guide des Hamallistes n’a été vu pendant ladite manifestation. Aucune présence des forces de l’ordre(police, gendarmerie et garde)n’était signalée dans les rues de Nioro. Des militaires en armes, solidaires des manifestantes, étaient visibles dans la ville.
Source: figaromali