L’odieux attentat contre un convoi de la MINUSMA la semaine dernière a conduit à l’arrestation de deux suspects. Réputés proches d’un groupe signataire des Accords de Ouagadougou proche d’Ansar Dine, ils lèvent bien malgré eux un peu plus le voile sur l’hypocrisie qui prévaut encore sur la collusion entre « jihadistes » et partisans affichés de la Paix !
Vous connaissez le vieil adage : « A qui profite le crime ? ». L’incident de la semaine dernière à Aguelhok, au cours duquel trois soldats tchadiens ont été blessés par un engin explosif, est l’occasion d’y apporter un complément : « La grenade ne tombe jamais loin de l’arbre » !
Il est toujours dangereux de procéder à des conclusions trop hâtives, mais la rumeur qui court les médias en provenance des foyers bien informés d’Aguelhok semble crédible et déjà tenace : les deux individus appréhendés par la MINUSMA suite à l’explosion de la mine en fin de convoi appartiendraient à l’un des groupes armés signataires des accords de Ouagadougou, et plus précisément, murmure t’on à grand bruit, celui le plus proche d’Ansar Dine, le mouvement de l’ex-guitariste Iyad Ag Ghaly !
Si cela était avéré, cela jetterait une lumière des plus blafardes sur la crédibilité de ce groupe parti prenante des pourparlers d’Alger et sa capacité à œuvrer pour la Paix au Mali ! D’après la MINUSMA, les deux terroristes suspectés seront bientôt transférés et interrogés, on en saura donc bientôt d’avantage et le questionnement de ces deux alchimistes du crime pourrait bien révéler des surprises.
Cette situation est d’autant plus alarmante que ce n’est pas la première fois qu’un incident de sécurité pointe vers de troublantes connections entre les auteurs d’une attaque et le HCUA : souvenez vous du fameux Ahmed Ag Mossa, soit disant électricien dont plusieurs médias maliens et internationaux ont pointé la proximité avec le HCUA et le rôle dans le guidage de l’attaque du camp de Kidal en octobre dernier !
Tous ceux qui sont attachés à la paix et à la prospérité, pour les Touaregs comme pour l’ensemble du Mali et de sa population, en conviendront : il est plus que temps que cesse l’hypocrisie de ceux qui d’un côté prétendent rechercher une solution aux problèmes du Nord et qui de l’autre « ferment les yeux » devant les actes coupables de leurs recrues !
Source: Autre presse